mercredi 11 septembre 2013

L'OGRESSE ET LA DRACULIENNE

    Sulpice, pas le saint, mais presque- était un marié, à qui au non le laisser faire chez-lui accomplir les fonctions qu'ils y en étaient propres, quand il épargnait en quantité suffisante, de carotter dans les courses faites à l'ogresse féroce, il s'en allait chez une douce draculienne, dont il se faisait fêter, des sous tirés de la tirelire cassée, le mâle qui restait en lui.
 
   
      Une fois, entrant chez-lui, Sulpice, satisfait de l'exhibition faite chez la draculienne, qui à faute de canines, signait sur le cou de ses victimes ; de ses lèvres tièdes ; et comme l'habitude fait perdre l'habitude, Sulpice avait cette fois délaisse la sienne, de passer sa main par son cou, dont la captive salariée aux passions des autres, laissait-elle son essence, pour la porter son captif, pet-être pour la dernière fois.
 
    
    Une fois Sulpice dans l'antre de l'ogresse, celui qui n'est que son propre, en voyant la bête la marque de l'ailée, son désir de lui arracher le cœur, se voit-il troublé de la jalousie que l'a envahi, la bête n'a pu faire qu'offrir ses chairs, au pauvre disséqué à cause des plaisirs de l'amour… dans les affaires de l'amour, pense soudainement Sulpice, il n'y a de mieux faire que ne rien faire.

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