On se met à table. Si l'on est tout seul, on réfléchit en mangeant, ou bien s'abandonne au plaisir des saveurs. Pourtant, si on partage table on cause avec le partenaire, rigole même, pas sans laisser de se récréer de ce que des mains sages ont mis dans l'assiette, dans le verre.
Le café servi, on commence l'exercice, or en s’adossant au
dossier de la chaise, or en appuyant les coudes à table, tout en
prenant hauteur la causerie, tandis que l'on déguste du café,
rarement celui-ci veuf de n'importe quelle liqueur.
Je ne sais donc pas pourquoi, quand la chose est commencée par le café, elle prend allure de scatologie. Voyons :
En se réveillant, on quitte le lit, sans s'éveiller du tout. Pour y
faire, on prend une tasse de café telle
qu'elle fût le délicat cou d'une femme, pour l'approcher aux lèvres. Goûté
le café, on se hâte de s'asseoir à la tasse de la toilette pour se
faire sentir le solitaire plaisir de chier.