mercredi 27 mai 2015

NOTRE SAUVEUR, QUI NI MARTYR NI VIERGE

    Jamais saint n'a attiré aussi autant de dévots en si peu de temps, sinon qu'il fît tant de mécréants, de croyants fervents, dont moi, je dois l'avouer, que saint Vladimir. Celui-ci qui, si bien, il n'est pas vierge, ni martyr, encore, ce qui ne l'a pas fait quitter l'odeur de sainteté.
 
 
    Les barbares se croyaient que toute l'Europe l'en était. Pourtant, cela n'a pas été le cas ; car tandis qu'ils font part d'une Europe qui vote pour ne pas penser, il y a une autre Europe qui ne vote pas.  Parce qu'elle pense à celle-ci qui, même en touchant les roubignoles, on ne se fâche pas, puisqu'elle est de ce qui se moque.
 
 
    Orémus :

    Saint Vladimir, sauve nos vies, que de l'âme chacun se soigne la sienne ; ne pas aux cieux, reste-toi en Europe pour faire quitter de nous le fascisme, comme ont fait tes ancêtres. Sauve-nous desquels veulent nous faire prier à l'inconnu, impitoyable, lui-même que nous aurons à dissimuler en priant à l'impitoyable, qui auparavant nos ancêtres dont les tiens ont apaisé.

    Amen.

dimanche 24 mai 2015

CONFIER LA CHANCE À UN LOUCHE

    Une vieille dame, accrochée comme un tigre enragé à l'appuie-bras, prie-Dieu, tenant entre ses mains une carte (d'une image, j'ai imaginé). Elle hocha sa tête en priant sans arrêt, non à Dieu, sinon à un saint, celui-ci de sa dévotion, face à qui elle s'était placée, plutôt à sa droite.    
 

  
L'attention qui a tiré en moi la ferveur inusitée que la pieuse mettait à ses suppliques, bientôt, a éveillé ma curiosité sur qui était la sainte ou le saint. Alors, en pensant moi, qui était la concurrence figurant dans la carte qu'elle avait entre ses mains ?


    Quand j'ai pu constater qu'il s'agissait d'un billet de loto. J'ai pu immédiatement aussi constater que la pieuse n'aura jamais de la chance de toucher aucune cagnotte, puisqu'elle se plaçait là où elle croyait que le saint la regardait sans s'apercevoir qu'il était louche.

vendredi 22 mai 2015

IL N'Y AURA PLUS D'HUMANITÉ SANS ART

    À l'humanité, l'a fait, en tant que tel, l'art. L'art est juste réflexion. C'est par amour à l'art que l'homme a dû gagner du temps au travail ; pour y faire, on a créé la technologie, donc : l'humanisme tourne autour de l'art.

 

    Bien que mal, la chose n'a pas marché, haut et bas, avec plus bas que hauts. Jusqu'à se détériorer quand on a fait de l'art marchandise, pour se détériorer du tout de nos jours dont on a fait de la marchandise art.


    En quittant l'art, on n'a pas besoin de réfléchir, et sans réfléchir aucune créativité n'existe ; sans créativité, qu'est-ce que c'est en conséquence l'humanité, sans humanisme, marchandise peut-être ?

    probablement, ni même pas !

mercredi 20 mai 2015

LE MONDE À COULEURS

    Le monde est quelque chose en noir et blanc, où n'existent d'autres couleurs que celles-là que chacun, de chaque forme de vie qu'il embrasse, fait tirer de sa palette.    
     Vive l'imagination ! 
 
 
    Pourtant, si dans n'importe quelle forme de vie, tous y appartenant ne sentent pas, ou en sentant, sentent les couleurs de la même façon, il reste à peine que marmotter :
    Quelle horreur d'uniformité !
 

    Ne soyons pas quelque chose, quoi qu'elle en soit ; laissons-nous sécher la peau, des averses tombées par le vent, qu'elle prenne de la couleur et nos lèvres se mouiller… du vin.

    Vive la vie… en couleur.

dimanche 17 mai 2015

DEUX FAÇONS DE PENSER

    Chez les humains, la pensée devient, en cela le concernant à l'homme, ou bien objective ou bien subjective dont, si l'on est objectif, on peut bien constater que c'est le subjectivisme qui domine.

 
    Cette façon d'y faire a fait que l'homme, au fur et à mesure de s'en prenant conscience de l'incommensurable immensité de l'espace, il s'est venu croyant, de plus en plus, plus puisant : soit un Dieu.

    Trop de dieux pour un marché aussi restrictif que sollicité.

     Pourtant, la femme, plutôt créatrice que créative, a toujours été consciente d'un espace qu'elle domine jusqu'à ce qu'elle ait quitté ses vertus pour prendre les défauts de l'homme.

    Plus dieux à concourir !

samedi 16 mai 2015

DEUX PETITS MONDES DANS LE GROS MONDE

    Parmi le grand monde, inopinément à lui tout endormi, il a un petit monde qui veut tout ordonner, et un autre aussi petit qui ne veut pas obéir.
 
 
    Tous ces deux derniers sont les seuls à avoir quelques muscles dans le cerveau ; l'employant les premiers à spéculer, les autres à penser.
 
 
    Pourtant, le grand monde, costaud, fort musclé, par toute exception faite du cerveau ; faute de ne pas penser, le fait proie facile pour être exploité.  

jeudi 14 mai 2015

LA FOLLE COURSE DE LA VIE

    Tous nous sortons les uns des autres, comme d'autres sortiront de nous, pour être, jusqu'à ne rien être, sur le champ de nous immerger dans l'éternel songe du néant.

 
 
    Durant que l'on est, on aime, mais surtout, on se fait apprécier pour prendre de l'avantage, soit à l'amant, soit à l'amante, dans le désamour… ?
 

 
Chimérique monument au désamour bâti par l'inconscient subconscient des participants dans la folle course de la vie, dès la sortie à l'arrivée durant, depuis d'être jusqu'à ne plus être.

vendredi 8 mai 2015

SOSIES OU QUELQUE CHOSE COMME ÇA

    Il était par là, tout décontracté, sans taquiner personne, comme flottant dans le bucolique paysage ; sans rien faire : proie facile dans un monde dont aucun bar n'existe.
 
 
    Si les choses marchent de cette façon, la vie ne marchera pas, se dit un amant d'elle. Celui-ci, plein de bonne volonté, a tout fait pour sa bien-aimée. Elle se met à dandiner, sa taille serrée, en accompagnant le rythme avec le clignotement de ses yeux, sans repos, jusqu'à ce que le pauvre malheureux qui ne pense qu'aux siens.
 

    Si les choses marchent de cette manière, la vie ne marchera pas, se dit un amant d'elle. Celui-ci, plein de bonne volonté, a tout fait pour sa bien-aimée. Elle se met à dandiner, sa taille serrée, en accompagnant le rythme avec le clignotement de ses yeux, sans repos, jusqu'à ce que le pauvre malheureux fait vider sa pensée.

    C'est donc que l'amoureux, progressivement, s'approche candidement de l'amoureuse, de la vie, celle-là qui, après avoir tiré de lui pour qu'elle soit, la dévote Mante le prend pour elle.

jeudi 7 mai 2015

LA FAUSSE SOLITUDE DU PENSEUR

    L'activité de penser absorbe de façon qu'elle isole absolument le penseur du monde extérieur : la pensée est surtout la solitude dont on cherche.
 
 
    Personne ne sera plus désireuse de compagnie, soit intime, soit mondaine, que celle-là qui pense ; puisque, même qu'elle ne pense qu'à soi-même, elle s'en positionnera, d'une manière ou d'autre, dans le monde.
    
 
     Le penseur n'est pas un solitaire en règle, il ne reniera jamais du monde ; bien qu'il aime un monde, dont le monde soit à son image et à sa ressemblance.

mercredi 6 mai 2015

INCORRIGIBLE TROUPEAU

    Nous, humains, sommes (le voulons ou pas) des animaux de troupeau, et en l'étant dû à la façon dont nous fait agir le muscle qui se place dans notre crâne, nous sommes, nous le désirons ou pas, des animaux politiques.
 
 
    Que n'importe quel troupeau, parmi les nôtres ou tout l'ensemble même, soit frappant, voire stupide, malveillant, décadente ; autant aujourd'hui qu'on l'en a toujours été, après chaque élan progressiste… servez-vous à adjectiver à plaisir jusqu'à que vous, vous aviez bien soulagé ! Alors, on poursuit. Ne faites pas coupables de tant d'adjectivations les politiciens auxquels, par action ou par omission, nous avons tout laissé faire et défaire. Mais, vous ne vous affligiez pas, ces éminents stupides, un beau jour (magnifique, j'en dirais) quand ils penchent un nœud coulant à nous, pour nous dire comme y faire, ils se pendront eux tous seuls.
 

    Ainsi, cela ne va rien changer à notre dérive ; la stupidité humaine est si forte que bientôt nous allons indéniablement nous soumettre à elle à nouveau, net empirisme, mais en voyant les maîtres pendus ; on rira quand même.

mardi 5 mai 2015

MARTHETTE UNE FILLETTE GUILLERETTE

    Était Marthette une fillette guillerette à qui sa grand-mère, pas moins guillerette, ce qu'en autre celle-ci traînait depuis toujours, en voyant que sa petite-fille, à son avis, ne poussait ni au long ni au large comme il faut (les aïeules veulent uniquement que leurs petits-enfants soient autant qu'elles, l'en justifiant à ce qu'ils ne passent pas par ce qu'elles ont passé ; comme que si tout cela fût pénible) la grand-guillerette s'était mise sous la peau de « redresseuse » de torts ou quelque chose comme ça, pour y exercer sur la petite guillerette.

 

    Ce jour-là, la « redresseuse » met sans délai la main à la pâte pour tout faire. À ce que Marthette mange comme elle croyait, il faut, pour que sa poussine pousse plutôt telle qu'un costaud chêne que comme une mignonne marguerite, fleurs qu'en autre la vieille dame aimait bien.


 
 
    Prête la grand-mère à y faire, elle commence par servir sa petite-fille un poulet, pas trop gros, tout nu, bien doré, sur une assiette qui le faisait de cercueil ; donc pour réveiller l’endormit appétit de la petite, la gaveuse la menace de que si elle ne mangeait pas, l'ogre l'en ferait, mais à elle pas par elle. La mignonne Marthette, soit pour réjouir sa grand-mère, soit au cas où… Elle mange le cadavre. Une difficile digestion fait réfléchir l'« ogressette », qui s'obstine à n'être pas que marguerite, en faisant ainsi ruiner tout espoir de l'aïeule pour qu'elle devienne chêne. 

dimanche 3 mai 2015

ENTRE LE BIEN ET LE MAL ...

    Entre le bien et le mal s'est fait faire prisonnière l'honnêteté. Alors, compte tenu de tant que mal apporté. Le mal même que le bien, puisque personne ne ferait le bien, si ce n'était qu'elle pensât que mal penser n'est qu'être. On peut en déduire que bien et mal n'est qu'une dichotomie du mal.

   

     Entre le bien et le mal, les limbes se sont installés, en faisant de leur demeure une prison dont des otages se font exécuter. Ainsi, les plus « indécents » affairistes, comme qu'ils n'auraient assez d'être affairistes, ont profité pour installer d’autant plus pieux qu'impitoyables, selon mieux, tirent profit, Dieu, duquel ils, évidemment, se sont faits maîtres.
 
 
     Entre le bien et le mal, toute l'humanité s'étouffe des airs pourris de l'un, de l'autre… Tandis que tout le monde bavarde prétentieusement de façon amicale, de l'amour, pièces et chasseurs, soit marchandise et acheteurs.

vendredi 1 mai 2015

UN FIN DE SEMAINE TRÈS BUCOLIQUE

    Parfois se fait fleurir la plante du bucolisme qui s'est enracinée en moi, laquelle me fait choisir, toujours que la hâte n'en fasse pas les fleurs flétrir, les routes que ne soient pas « autoroutes ». Par où un jour, chemin faisant (il était samedi après-midi), ma bagnole fit panne en traversant un bucolique village. Où à cause ai-je dû séjourner ? Car, le pas moins bucolique garagiste avec qui j'ai eu rendez-vous dans le bar, celui-ci qui, à la vue, à l'odorat de son haleine, au style de son bavarder, ne reviendra pas en état jusqu'à lundi… peut-être ?

 

 
   Dimanche matin, dans la boulangerie-pâtisserie-cafeteria : café au lait, noisette, petit café, cognac, cognac, cognac, cognac… Le bistrot d'en face n'est pas ouvert encore. Dans la rue, il faisait froid, donc je me suis allé au seul spectacle qu'il y avait ouvert.
 
 
    Là-dedans, il fait chaud quand même. La mise en scène est pauvre, pourtant l'acteur fait de son mieux, sa voix menaçante qui vient de là au fond se heurte à mes oreilles fermées, et quand la curiosité les fait ouvrir, j'écoute de crier : Dieu ! Pour la suite, le ton, en baissant, nous a fait à son image et à sa ressemblance. De ce fait, moi, sans avoir affaire au public ni besoin de miroir pour l'y regarder, je marmotte : mon Dieu ! Quelle crapule que doit être ce créateur ?