Un vieil homme, dont les rides semblaient une mer orageuse,
accoudait un bras sur la table d'un bar pour soutenir de la main
sa tête, tandis que de l'autre tenait un verre dont prenait de la
vigueur pour le lui parler.
À autre chose, mieux à faire, j'ai volontiers prêté mon oreille à ce qu'avouait son interlocuteur : le monde s’achève, il disait, affligé, Dieu me pardonne, ni les femmes ont des seins, ni les hommes sont des hommes.
Affligé de l'affligement qui l'affligeait. Pour l'encourager, je tire d'un magazine que j'avais sur moi, dont je cherche et y trouve la photo d'une belle, celle-ci bien armée, laquelle faisait campagne pour sauver les baleines. Le vieil homme, après avoir regardé et lu, dit : pourquoi s'empêche cette ravissante fille de sauver mon épouse et pas moi !


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