FAÇONS D'ARRIVER À FAIRE DU PAIN... ET, DU VIN

   Quiconque veut avoir du pain toute l’année. En été, lorsque le blé gagne maturité, on doit faire la moisson ; après avoir fini celle-ci, on y fera du battage, bien qu’aux temps qui coulent, tous les deux se fassent à l’unisson.

 

  Tout cela grâce à ces machines modernes qui font épargner du travail, qui font du bruit, de même qui gâchent le charme de la campagne. On parle peu, on ne rit presque pas et l'on ne chante plus.

    Pourtant, en automne, lorsque les raisins sont mûrs, on fait la vendange, en rigolant durant. Mise la récolte en cuisson, c’est le temps de l’attendre, dont celle-là deviendra vin. Ainsi, on causera, rira… Et, chantera !

L'ORAGEUX OCÉAN DES MENSONGES

    C’est très dur ce de naviguer dans l’océan orageux des mensonges.

    Là, où sans repos ni trêve.

    Des vagues houleuses frappent partout.

    Brutalisant le navire.

    Pauvre équipage ; fait des gens de terre ferme.

    Si les dieux n’ont pas pitié d’elles.

 

   Que les démons prennent en charge les agitateurs des eaux quand même !

UNE PORTE QUI S'OUVRE

    En étant chez moi, allongé dans le lit, pratiquant frénétiquement « la dolce far niente » depuis la fenêtre, je vois les branches d’un arbre, feuillées encore, danser doucement.

    C’est à cause du vent qui, invisible à mes yeux, joue une musique inaudible à mes oreilles.

    Ce vent qui, en s’ouvrant la porte de l’automne, s’est fait de plus en plus fort, jusqu’à ce qu'en défeuillant les branches, les a transformés en les fouets qui vont fouetter… le musicien !

COSMONAUTIQUE RENCONTRE

    Elle regardait la Lune.

    Lui aussi, il regardait la Lune

    Et, en regardant la Lune tous les deux

    Ils se sont rencontrés.

 
   Se regardant, l’un à l’autre, là-haut.

IL N'Y AURA PAS RETOUR SI ON SE PERD EN CHEMIN

    Lorsqu’un peuple se fait perdre de ce que l'on est.

    Pour être cela qu’un pitre prêtre leur fait croire.

    Ce peuple ne l’est plus ; on s’est fait troupeau.

CES OURAGANS QUI BALAYENT LES SOUVENIRS

    Le temps est passé avec des forts ouragans

    Lesquels ont tout rasé :

    Les lieux où reposaient mes souvenirs,

    Maintenant remplis de structures sordides

    La laideur de l’impersonnel règne.  

    C’est le temps de la dictature de la médiocrité.

LA DOULEUR DANS LA MORT ET DANS LA VIE

    La mort ne fait douleur que ne soit pas aux proches du feu.

    Nonobstant, le temps, petit à petit, doucement, soigne sa faute.

    C’est la vie qui cause douleur à qui que ce soit et à ses proches. 

UN GRAND ET UN PETIT MONDE DANS LE MONDE

    Un grand monde d’entre le monde s’est fait accro à « la science-fiction » parce que l'on n’aime point le monde dont on appartient.

    Les histoires de celles-là consolent les méprisants du monde les faisant croire qu’ils peuvent s’en aller au monde de ses rêves… L’emmerder comme ils emmerdent le sien, le nôtre.

    Ce grand monde ne veut aucunement comprendre que l'on est de ce monde dont on fait part. Personne hors d’ici n’est rien.

L'ADORATION N'EST QUE SOUMISSION

    Si j’aime bien Lucifer, ce n’est pas parce qu’il est un démon, mais un révolté.

   Tout semble que Robespierre priait Lucifer quand celui-là a récité : d’abord, apprenez que je ne suis point le défenseur du peuple ; jamais, je n’ai prétendu à ce titre fastueux ; je suis du peuple, je n’ai jamais été que cela. Je ne veux être que cela ; je méprise quiconque a la prétention d’être quelque chose de plus.

   Lucifer a été déchu pour se nier adorer dieu, mais non pour être adoré lui.

LES PÉCHEURS CHEZ DIEU SE REPENTIR, LES AUTRES CHEZ LE DIABLE FAIRE LA FÊTE

    De ce monde pourri, ennuyeux, inhospitalier ainsi que d’autres qualités, j’ai beaucoup plus envie de le quitter (sans se presser) que d’y rester.

    Où que j’aille, je ne me trouverai pas les emmerdeurs qui l’ont pourri ; parce qu’ils iront tous, au ciel amorphe, prier Dieu pour l’éternité.

    Le reste, à l’enfer : à la chaleur et à la lumière du foyer, où l'on s’amusera de tout ce que ces satrapes-là l’ont empêché de faire pendant sa vie.

DEUX SŒURS JOUISSANTES

    Le rosier et la vigne sont des plantes, toutes les deux de la même famille.

    Le rosier ne donne pas de fruits, mais ses fleurs nous réjouissent la vie.

    Pourtant, les fleurs de la vigne sont ses fruits, dont leur sang anima nos cœurs.

LES PARQUES ET LES TUEURS

Les Parques, compagnes dans la vie durant.

Des rires éclatants d’antan.

Sourires complaisants après et avant.

Maintenant, demi-sourires ; sournois presque !

Le temps est arrivé de se préparer à se rendre.

Pourtant, pas tel qu’un taureau dans l’arène.

Blessée, étourdie, leurrée avec une étoffe rouge.

Pour être épuisé, se faire piquer dans le cœur.

Je souhaite mourir effronté, tête haute de fier taureau.