mardi 21 avril 2020

UNE TASSE DE CAFÉ QUI M'A FOUTU LA NUIT

    Le jour interrompt inconsidérément la nuit s’en invitant où personne ne l’a invité.


    Donc, moi, en état automate, j’abandonne le lit. Je m’en vais à la cuisine d’où je reviens en compagnie d’une tasse de café ; on s’assoit face à face et après quelques bisous, j’ouvre la fenêtre pour aérer la chambre et m’aérer moi aussi en profitant. Là-haut sur le toit de la maison d’en face un tout jeune chat miaule ; sa mère l’aura viré, elle aime bien sûr son fils, mais non un Tanguy… C’est la vie ! En bas, du son garage un sadique a fait une prison pour son chien dont le pauvre se plaint… C’est la vie !!! Depuis un appartement de la même maison, arrivent les sanglots déchirants d’une flûte qu’un crétin se croyant un vertueux le provoque. Ça, c’est trop, ainsi qu'en sortant déjà de l’état automate, je ferme la fenêtre et les volets.


    La nuit (falsifiée) s’est faite, dont l’obscur, le silence. Dommage d’avoir embrasé la tasse.

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