jeudi 30 juin 2016

DES TIQUES OU QUELQUE CHOSE COMME ÇA

    L'humanité vit dans une ère dont effacés tous les dieux, en elle n'y reste que ceux de la stupidité, à cause de ceux-là que celle-ci s'est progressivement, commodément, installée dans la plupart de ses composants. 
 

     Stupidité que les prophètes des dieux ont répandue partout ; ceux-là qui ne sont pas que des espèces de tiques, aussi tenaces qu’infectieux, lesquels se cramponnent à la plupart des humains.
 

    Les affaires sont les affaires, et ces insatiables suceurs, marchants du divin, expérimentés comme ceux-là dont le temps les a fort fait douer, lesquels ne s'arrêtent jamais devant quoi qu'il en soit. 

dimanche 26 juin 2016

ÉGOCENTRISME, LA MALADIE DES "DIEU"

    C'est fréquent, trop fréquent, que tout monde se croie le centre du monde, mais personne parmi-là envisage que le centre soit une autre que soi-même.
 

   
Il est parfaitement admissible que chacun se pense le centre du monde puisqu’une fois disparu celui-là, celui-ci s’évanouit avec.
 

   
Pourtant, il faut aussi admettre que si bien le monde va rester pour longtemps, le monde ne va le faire que s'en succédant, et non pour longtemps.

jeudi 23 juin 2016

QU'EST-CE QUE L'AURA PASSÉ ANICET

    Dans un carrefour de la vie d'Anicet, celui-ci se croise avec une belle « abondante » et une autre pas moins magnifique, « frugale » de leurs propres proportions chacune, toutes les deux de même longueur, que non, évidemment, largeur.


   De tout ce contraste dont Anicet se rend follement amoureux de la même façon de l'une de l'autre, le poids de l'amour ne fait pas observance de celui-là de l'objet du désir.


   La course du désireux autour du susdit carrefour, derrière les derrières des désirées aussi que la décompensation que les volumes que celles-ci provoquent, qu'en celui-là se façonne une spirale, laquelle engouffre tous les trois…  

lundi 20 juin 2016

FANÉ FLORIAN, IL REPREND DE LA FRAÎCHEUR

    Florian marchait, tête baisse, méditatif, si fané que les pétales se l'y détachaient, façon qu'il avait de pleurer la solitude, à cause d'une ingrate* qui l'avait abandonné.
   (*C'est ça qui j'ai lu sur ses yeux, que non une observation mienne.)
 

   La démarche pensive de Florian se voit soudainement interrompue par le battement des ailes d'un petit oiseau qui le frôle la tête, ce qui le fait lever la machine des rêves.
 

   À ce moment-là même en voyant Florian les acteurs, cause du brouhaha dans la rue, il voit y parmi tant de belles que cela le fait penser que la solitude n'est qu'en lui.

samedi 18 juin 2016

FORTUNAT ET LES INFORTUNÉS

    Fortuné, qui depuis longue date était un dragueur incontestable de serveuses de bar, menait il y avait quelques jours, en connaissance de tous ses potes, mesurant une fille, belle elle, qui tout semblait voulait se faire habiller par le couturier.
 

   
Cette ravissante fille dont si bien la courbe naïve n'était pas naïve du tout, ce qui pour la soutenir, elle avait aussi des cuisses « celles-ci légèrement renforcés ». Pourtant, la désirée reboisait, par tout ce qui restait de sa structure, en proportionnée beauté.
 

    Quand les potes de Fortuné, « infortunés ceux-ci dans les affaires de l'amour » avaient fait remarquer à l'amoureux son intérêt et celui sa prétendue étaient communes, il les confie : je ne suis pas en âge de faire des réformes. Je chercherai quelqu'une sur mesure.

jeudi 16 juin 2016

SOUVENT LES DÉSIRS TOMBENT DANS L'ABÎME

    Les uns souhaitent d'être les autres, ceux-ci qui à leur tour désirent d'être un-autre.


   Dommage, personne presque se contente d'être ce que l'on est !


   Il est peut-être quelque chose de bon sens, de se conformer, si c'est qu'il s'agit d'améliorer…
   
     … mais non, ce n'est pas le cas.

lundi 13 juin 2016

TEMPS DU RENARD TEMPS DU SCORPION

    Nous avons mis notre monde dans un processus irréversible d'oxydation.


   Nous, qui auparavant roses de son jardin, maintenant fanées, pensons repousser dans la rouille.


    Nous, qui ne nous reste que de croire qui nous vont pousser encore, épines dans les jambes.

dimanche 12 juin 2016

MIEUX SE TENIR À LA VIANDE

   Un amoureux… le pauvre ! s'est mis à chanter à l'amour sur un pont de verre.
 

   
Une sirène, l'en répondant de ses notes aiguës, a fait casser le verre. 
 

   
L'amoureux, en tombant dans l'abîme de l'amour, s'est fait casser lui aussi… le pauvre !

samedi 11 juin 2016

LE BONHEUR DANS LE MALHEUR

   Si bien le monde, dans le monde, au moins dans celui-ci qui je connais, celui-là qui cherche le bonheur, il fait régler, curieusement, que ce monde le trouve en le malheur.
 

   
Il ne faut donc pas se surprendre de trouver y parmi aussi de personnes heureuses.
 

   
Prêtez-les sinon l'oreille, dont vous y arrivera que celles-là qui ne se vantent pas d'être malheureuses, pour avouer d'être heureuses, prononcent leurs voix en fausset.

jeudi 9 juin 2016

LA JOYEUSE BÛCHERONNE

    Soudainement, un petit bar fut envahi de la voix de Brassens chantant Jean-Baptiste Clément « Le temps des cerises », le patron, un vieux romantique, s'était mis à rouler un vieux tourne-disque. Il était midi, heure propice à tout oisif qui se vante facilement de s'émouvoir. Un spontané, en criant et pleurant, lance : il faut y aller ! À ce que tous les buveurs, nous sommes mis d'accord, même le patron, auquel, cependant, sa malveillante poule sur le champ lui coupe les ailes.
 
 
    Tous partons à la campagne en joyeuse compagnie, direction de la Côte D'or dont les cerises, se supposait, nous attendaient. Route faisant, près de Beaune, un tableau impressionniste, timidement pointé de rouges, se laisse voir. On s'arrête et on se met au-dessous des cerisiers se reposer. La curiosité qui m'a vaincu m'en fait aller jusqu’à l'autre bord de la cerisaie. Où commence celui d'une rouvraie, d'où sort, pour s'approcher de moi, une joyeuse petite bûcheronne qui, d'un sourire menaçant, me dit : où tu vas, t'entremêler mes chênes ? Va-t’en chez tes potes prendre des cerises et fait soin de ne pas casser leurs branches, sinon l'an prochain les cerisiers ne fleuriront pas.
 

 
   Moi, comme peureux de l'expérience, presse le pas pour arriver le plus vite chez les miens. En y arrivant, je leur dis : allons-y ; tous me regardent méfiants ; donc j'ajoute : là-haut, il y a un bar depuis on peut regarder les cerisiers. Personne ne se méfie pas, nous tous y vont. Ah le vin de la bourgogne, à la couleur des cerises ; accompagne de bœuf bourguignon, des fromages du terroir… et de dessert gâteau aux cerises ! Dommage que la joyeuse petite bûcheronne ne partage pas festin avec nous.

dimanche 5 juin 2016

IL FAUT SE ROMANISER

    Les voies de la Grande-Bretagne sont insondables, à cause de leurs signalisateurs qui ont l'habitude de mettre les panneaux du côté contraire au bon sens. En outre, celles-là entraînent un grand danger dû au fait que les chauffeurs conduisent souvent leurs véhicules par ce côté inverse à la romanisation. 
 
 
    Dans les peuples germaniques, tout est différent, dont là, plus que bien signalisé, tout est « instrumentalisé ». Je me souviens qu'une fois, en prenant une voiture en location, le garagiste m’informe : voilà la clé pour ouvrir la porte de la voiture. Une fois assis et la porte fermée. Mis la ceinture de sécurité et la même clé mise dans ce trou mis à propos. Vous deviez la faire tourner 83° pour que le moteur démarre. Ainsi, tout cela fait, vous devez pousser la pédale correspondant à votre pied gauche, donc, vous pouvez partir !
 

   
Outre chose, c'est dans ce qui est connu par le « monde latin » soit le « monde romanisé », condition inhérente à la population aborigène. Celle-ci qui, s'on se met en route, en cas de ne pas trouver d'indicateurs à son destin, on trouvera un bar dont on pourra, en plus de prendre un pot, obtenir toute l'information désirée.

vendredi 3 juin 2016

EN PASSANT RAMBOUILLET ...

    En passant Rambouillet, la faim m'a fait arrêter dans un restaurant routier, permettez une autre redondance, pour me faire restaurer, dont mis à table, la porte s'ouvre, s'y laissant assommer un vieux paysan aux allures d'un renard : leste, regard inquiet… un type franchement beau. 
 

   
Les tables sont toutes occupées. Dans la mienne, je suis tout seul. On se regarde. D'un geste le lui offre la partager ; sans préambule, il prend place. Après croiser quelques mots, on se tutoie ; ni lui ni moi sommes amis des cérémonies. Je lui fais prendre du jambon duquel je m'étais fait servir pour me faire compagnie en attendant le repas. Le repas servi, à tous les deux simultanément, il happe la salière et arrose de son contenu son assiette jusqu'à y façonner un paysage enneigé ! moi, comme soufflant mon assiette, lui demande : serais-tu marié ? — Salope… elle simultanément, ne sale pas sa sale ratatouille, sinon qu'elle m'empêche moi de la saler, par solidarité, je fais légèrement pleuvoir sur mon assiette.
 

    
Le sel tire du vin, les bouteilles roulent et nous roulons à Rambouillet dont nous fîmes pénitence dans les bars (probablement tous lesquels avaient, dont mon ami était bien connu, et moi, j'ai dû me faire connaître). J'ignore de quoi, mais je suis sûr que tous les deux dîmes pardonnés !