Si les arbres n'eussent qu'une seule feuille, une énorme seule
feuille, celle-ci l'envoilerait, l'en étouffant. Ainsi, il serait dénué de tronc, ni des bras qui s'habillent d'une
multitude de feuilles, qui s'ornent de fruits, bras qui embrassent
les cieux (évidemment pas la Merkel, car difficilement, ils seraient si
longs) quand ils sont nus (au cas où celle-là serait aussi nue, cela serait en
plus, plus que dégoûtante). Les arbres ne l'en seraient pas sans
leurs multitudes de feuilles multiformes, lesquelles leur permettent de respirer, même de se chauffer, quand non de se rafraîchir. Arbres tous
différents dont la ressemblance y a parmi la maîtrise du terroir par où
ils poussent.
Nous semblons tels que les arbres, qui au lieu de feuilles avons fabriqué nos dieux, pas eux à nous, pour respirer, pour jouir en rafraîchissant notre esprit… pour le chauffer.
Pourtant, je viens me demander dès que j'ai conscience d'être : comment les Européens, par exemple, nous avons abandonné nos déesses et nos dieux ? Alors, nous étions si bien assortis, comme pour choisir à plaisir, chacun à son goût, par ces dieux d'importation, absolutistes, impitoyables, mâles et même rances, qui en autre n'ont rien à voir avec nous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire