vendredi 5 avril 2013

L'ÊTRE ET LE GRIS

    Si quelqu'un me demandât quelle couleur est laquelle j'aime le plus, je n'en douterai à le donner pour réponse, tout de suite, « le gris » même en criant, pour blesser les oreilles aux sceptiques qui croient, sans le connaître, qu'il est triste.
 
   
    Le gris est la couleur de l'absence. J'aime les gens gris, celles-là qui se débrouillent parmi les gens toutes, de toutes les couleurs, auxquelles le gris, les gens gris, qui si bien peuvent les ombrer, couvrir même par instants, mais jamais les effacer.
 
    
    Le gris n'est pas, noir ni blanc, il n'est, dans tous ses tons chacun soit-il clair ou obscur, que gris. Un monde peuplé du gris, chacun y parmi, soit chaque personne, elle ne sera que « être » puisqu'on n'aura pas besoin de pour « être » être une couleur.

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