mercredi 24 avril 2013

LE BIPÈDE ET LE VIN

    Le bipède s'est fait, pour pouvoir avec les pattes, tous les deux plus proches au cœur, cultiver la vigne, faire la vendange et élaborer le vin ; tout pour, prêt le nectar, faire lui preuve de générosité, ce qu'il mettait en scène tenant une terrine à chaque main, pleines elles du vin pour lui façonner : l'un afin d’inviter, l'autre pour accomplir le présent à l’honorer en faisant un toast avec. La gentille main libérée, elle s'était tout de suite, selon les canons de rigueur, assise à l'anse d'une amphore de vin remplie, pour faire encore tant de toast comme on avait besoin.
 
   
    Cependant, le mauvais ivrogne, si fainéant que d'agile de langue, invente dieu ; donc le bipède, petit à petit, se laisse prendre dans le piège, jusqu'à dévot par force, tombe esclave des maîtres de la foi.
 
   
    Toujours aujourd'hui les bipèdes adeptes à n'importe quel dogme, ceux-ci tous sous modèle du minable ivrogne, déambulent-ils par tout, faisant pour assujettir aux esclaves que l'on considère, autant qu'ils l'en sont, sans qu'ils ne se considèrent ni veulent l'en être : les bipèdes qui ont arrosé de leurs sueurs les vignes, sans boire du leur sueur de la terre, la sueur de liberté.

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