ENTERRER LES ESPRITS SOUS TERRE

    Le ciel est là, toujours ouvert à l’espoir, mais nous, les humains, nous tenons, entêtement, sur la terre : une roche infranchissable.

    Et, à cause du mauvais choix, nous avons perdu la capacité de faire voler nos esprits.

    Cette perte qui, en raison de notre indolence, nous tient accrochés sur la terre, où nous peinons à la creuser pour nous faire enterrer.

UNE FAUNE HUMAINE ET DEUX PERLES

    Toute une faune humaine (dont deux perles : un chat qui observe et un chien qui dort) au-dedans d’un bar.

 

   Laquelle qui, pour tout faire, attendait la mort.

    Où moi, imprévisiblement, y parmi, alors que n’en étant pas pressé, je faisais plutôt de la comptabilité…

EN SUPPOSANT QUE DIEU AIT TOUT CRÉÉ

    Ne pouvant pas mesurer le tout, ainsi en temps comme en espace, on a inventé l’infini.

    Ensuite, on invente Dieu pour dissimuler l’incompréhensible ; ce dieu qui a créé le tout, pour se recréer l’homme (la femme est une côte de celui-là ou quelque chose comme ça).

    Histoire, dont les supposés prétendus élus de Dieu font pour dissimuler de la croire.

FOURCHETTE ET CUILLÈRE

    Lorsque le vide remplit la vie, la vie deviendra vide.

    L’attente : l'horizontalité… la solitude !

    Et, c’est dans l’attente que reviendra la verticalité.

UNE BESTIOLE IMPERTINENTE

    Un homme, pour se montrer puisant face aux autres, s’est mis dans la peau d’un éléphant.

    Alors, comme le déguisement lui était trop grand, il a dû remplir le défaut avec l’air.

    De cette guise, il se promène orgueilleux… jusqu’à ce qu'une bestiole lui crève sa couverture [!?]

LA VIE ET LA MORT À L'ENVERS

    Chaque fois que je me mets à réfléchir sur ce que je fais dans ce monde.

    Je sens que j’y suis en train d’attendre la mort.

    Serait-on donc, que ce que l’on pense que c’est la mort, c’est la vie ?

UNE AFFAIRE SI FLEURISSANTE QUE LA CONCURRENCE A FLEURI PARTOUT

    Tout a commencé jadis, une fois qu’un fou inventeur a inventé Dieu, pour ensuite faire à son entourage de croire aveuglément en son invention.

    Alors, en devenant nombreux les croyants que le père de l’invention a engagés. Le soi-disant père façonne une curie pour l’aider à s’occuper de sa clientèle, cette curie qui a fait de celle-là des maçons parce qu’ils bâtissent des gros murs pour encercler le divin. Murs fermés au-dessus avec une grosse toiture, au cas où le divin deviendrait réel et s’envole… L’affaire fut devenue si fleurissante que la concurrence a fleuri partout.

    De nos jours, perdue la spiritualité d’antan, les nouveaux créateurs, plus diversifiés, ont fabriqué de petites estampes pour entretenir leurs adeptes.

NOSTALGIE D'UNE AUTRE ÉPOQUE

    En baladant ma triste solitude par les rues par où auparavant se promenait un vibrant monde, « le mien ».

    Aujourd’hui, on peine d’écouter l’écho de ce qui a été : leurs causeries, leurs rires et leurs musiques ; ainsi que les odeurs sorties des boutiques diverses, dont des restaurants. Une main en tenant soit une glace, en été, soit des châtaignes chaudes, en hiver, pour nommer les saveurs… le vin, on le buvait dedans des bars.

    Désormais, tout cela est voilé d’un brouhaha zombiesque ; sans odeurs, sans saveurs, mais avec fracas.

AUX HUMAINS CONCERNANT

    La vie, probablement, est amour ; ainsi, sans amour, la vie serait quelque chose d’amorphe, voire une affaire pure et simple de reproduction.

    Pourtant… [!?]

    Lorsque l’amour devient une question d’usage et de jouissance pour l’un des partenaires, la chose deviendra soumission pour l’autre.

TROIS SUPPOSITIONS QUI EFFACENT TROIS "B"

    En supposant que Dieu existât, il serait décoré de trois « B » : bonté absolue, beauté éclatante et bienséance infinie ; lesquelles il répandrait partout.

    En conséquence, il faudra supposer que Dieu aurait connaissance de la mesquine et méprisable cruauté que les spécimens humains professent contre quoi qu’il en soit, eux-mêmes inclus.

    Bref, en sachant que le bon Dieu tout le sait, je suppose, moi quand même, qu’il incarne le plus cruel des démons à cause des forfaits des humains.

ÉPOUSER LA MORT

    Un connu de longue date, en prenant mon oreille par un égout, évacue ses chagrins d’amour.

    En pleurnichant, il verse : assez d’être snobé, peu de temps après, d’entamer une relation amoureuse dont, par ailleurs, le temps a fait que de moins en moins les filles deviennent de plus en plus madames. Alors, j’ai décidé, pour consolider une relation amoureuse pour toujours, d'attendre la mort pour m’épouser avec…

    Pauvre !!! J’espère qu’il ne soit pas jaloux, parce qu’il va avoir une grosse concurrence.