FAUTE D'EXPÉRIENCE, JE SUIS ARRIVÉ À VIEUX

    Depuis que j’ai été conscient d’être un vivant (j’étais un garçonnet encore) à maintes reprises, j’ai souhaité me suicider.

    Pourtant, faute de connaissance dans l’au-delà, j’ai toujours attendu que n'importe qui l’accomplisse et qu’il me raconte son expérience.

    Je n’ai jamais aimé, de même que non plus, je ne veux maintenant pas m'en aller n’importe où sans savoir comment marchent les choses par là.

UN CHIEN QUI N'AIME PAS LA CUISINE DE RA

 

    Il fait chaud, très peut-être !

    Ce qui fait cuire le cerveau dans sa boîte.

   À la vapeur, qui dégage le corps qui soutient celle-ci

   Depuis ses chairs amorphes

   Tout soutenu par l’ossement

   Dès la boîte de celui-là jusqu’aux pieds

   … Si on est debout !

   Il faudra attendre que la cuisson finisse

    Et, une fois le muscle de la pensée refroidit

   Constater que l’excès de cuisson ne lui a pas fait perdre son essence.

AUTANT QUE PARMI LES ANIMAUX, LES HUMAINS...

    Les plantes, même parmi elles, ne se ressemblent point, toutes sont des plantes quand même.

    Et, lorsqu’elles fleurissent, la plupart donnent à la lumière de belles fleurs desquelles émanent à son tour de pas moins superbes parfums, plus forts, lorsque celle-là s’atténue.

    Pourtant, il y a, parmi les fleurs, une minorité qui se fait plus ou moins fétide, quand non pernicieuses.

METTRE MOTS DIVERS DANS LA MÊME CASSEROLE

    Les insidieux cuisiniers font cuire dans le pot de l’immoralité le mot « démocratie » garni d’autres tels que : paix, bien-être, progrès, etc.

    Dégoûtante nourriture qu’ils ont fabriquée de tout cela et qu'ils font manger à leurs adeptes.

    Ceux-ci la tiennent dans la bouche, sans la digérer, jusqu’à la vomir sur les oreilles du peuple, les bouchant à d’autres perceptions.

UN DOUTE EMBARRASSANT

     Je n’ai jamais eu de la chance avec les femmes.

    Je n’ai jamais su, si c’est qu’elles me quittaient de leur gré.

     Ou je l'ai fait pour qu’elles me quittassent.

UNE HISTOIRE QUI SE RÉPÈTE CONSTAMMENT

    Il était une fois un homme qui, en jouant les coudes, grimpe au sommet du monde.

    Là-haut, le sol étant glissant, il glisse.

    La descente fut si vertigineuse, qu’elle lui a immédiatement remis à sa place.

UNE GUÊPE CASSE-PIEDS

    Depuis longtemps, l’homme, en ne voulant pas faire entendre que la vie périme, périme.

    Il a inventé Dieu pour la faire pérenniser.

    Bizarre aspiration, la sienne, insubstantiel en plus, à vivre sans vivre.

EN RÊVANT DE LA JOIE DE VIVRE

    Immergé dans l’onirisme, je m’y suis senti débordant de la joie de vivre.

    Alors, n’en étant pas moi un maître dans l’art de la dissimulation.

    Soudainement, je me suis réveillé de ce beau rêve-là et eh voilà : la vie.

ILS SONT, LES INVENTEURS DE DIEU, QUI JOUENT AUX DÉS

En ne voulant, l’homme, entendre que la vie périme.

Il a fait, pour la faire pérenne, cela d’inventer dieu.

Bizarre aspiration, insubstantielle, de vivre sans vivre.

LES BIPÈDES PLUMÉS ET LES DÉPLUMÉS FONT CHOSE PAREILLE

    Dans le poulailler, les poussins, éveillés eux, picorent pour grandir, les poules, à l’air hébété, picorent pour faire la pondre. Leurs vielles font du bon bouillon.

    Pourtant, les vieux coqs, survivants au pot, se sachant impuissants pour maîtriser le poulailler, utilisent des coqs à crête en herbe encore pour l’en faire.

 

  Ces jeunes crétins, gorgés de stupidité, en négligeant son rôle dans la collectivité de son espèce, feront des œufs nourriture pour les bipèdes sans plumes.

LA STÉRILITÉ DES MACHOS CONQUÉRANTS

    Nous vivons actuellement dans une époque turbulente.

    L’ancienne époque dans laquelle les empires sont allés, en se reproduisant depuis si longtemps, en soumettant, sinon en rasant, les peuples qu’ils ont piétinés au long de leurs sillages.

    Cette époque est révolue ; probablement, nous la réinventerons.

LA VIE N'EST QU'UNE HABITUDE

    Après avoir réfléchi sur mon existence.

    J’en ai tiré que le mieux, c’est de me conformer, parce que je ne connais pas chose d'autre.

    … Ainsi, à quelque chose, on s’habitue !!!