samedi 22 avril 2017

DES HAMSTERS OU QUELQUE CHOSE COMME ÇA

    Le petit appartement de mon ami Desmettre ouvre à Paris un grand œil, le pauvre est borgne, mais si grand qui laisse la pièce (il n'avait pas d'autre) presque nue ; œil depuis lequel on pouvait regarder l'immense devanture d'un magasin, qui était par là-bas, pas trop loin.
 

    Moi qui allais souvent chez mon ami, jamais je me suis demandé, ni à mon ami non plus, qu'est-ce que l'on vendait dans le magasin de l'immense devanture et cette soirée dont je l'ai fait, il m'a avoué qu'il n'en avait pas la moindre idée. Piqués donc nous tous les deux de la curiosité, nous avons un type de clientèle qui fréquentait le susdit magasin ; tous venaient en voiture, chacun en la sienne, ce qui faisait qu'ils fissent des équilibrismes pour la garer ; tous habillaient fringues aux couleurs criardes ; tous avaient un air soucieux comme s'ils y arrivaient pour faire quelque chose d'importance. L'air desquels y sortaient était de quelqu'un de satisfait de n'importe quel fait accompli, avec souci évidemment. Une fois dans la rue, nous à la recherche de bars, dont nous guérir de nos contretemps (nous y avons beaucoup) donc, nous profitons pour nous gratter de la pique, en regardant à travers de l'immense devanture… ? 
 

    Notre surprise n'a pas été moins grande que celle-là ; depuis l'intérieur la phosphorique clientèle nous regardait à nous les regarder, satisfaite, dissimulant des gorgées amères pendant ils couraient sur un tapis roulant… quels mignons étaient en faisant de hamsters dans leur cage.

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