vendredi 5 novembre 2010

L'HOMME ET LES OMBRES

    Dans le trou des ombres, où je me suis mis, n'existe rien que moi-même, devenu une autre introspective, c'est ça que la force des ombres, force à être tout lequel qui s'y cache, part de ce tout, de ce néant, mais restant chacun en sa propre ombre. L'obscurité ne se voie, se sent, se sent… elle me fait sentir bébé, un bébé qui pleure parce qu'il a faim, parce qu'il a envie de sucer du sein de sa mère ; un bébé qui pleure parce qu'il s'est uriné, chié, parce qu'il veut que le lavent, que l'essuient. Elle me fait sentir gosse, un gosse qui pleure. Ainsi, il ne veut manger, il est entouré d'abondance, qui pleure parce qu'il ne veut se laver, il est trop soigné. Elle me fait sentir jeune homme, un jeune homme qui pleure par pleurer sans pleurer. Elle me fait sentir un homme, qui ne pleure point, ayant lui, nécessité de pleurer. Elle me fait sentir un vieux, qui ne pleure pas, qui même l'en désirant, il ne peut pas, il est sec comme la cane qui lui sert d'appui, celle-ci arrachée de la vie il fait beaucoup.
    Quelqu'un entrouvre une porte, laissant passer un timide rayon de lumière, ce qui permet d’apercevoir une main, celle, caressant le chambranle, jusqu'à, clique, elle actionne l'interrupteur… Soudain, la lumière est faite ! Celle-ci cache les ombres et me fait sentir seul, misérable, petit, laid, méchant… humain !

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