vendredi 5 novembre 2010

L'HOMME ET LES OMBRES

    Dans le trou des ombres, où je me suis mis, n'existe rien que moi-même, devenu une autre introspective. C'est ça que la force des ombres force à être, tout lequel qui s'y cache part de ce tout, de ce néant, mais restant chacun en sa propre ombre. L'obscurité ne se voit pas, se sent, se sent… elle me fait sentir bébé, un bébé qui pleure parce qu'il a faim, puisqu'il a envie de sucer du sein de sa mère ; un bébé qui pleure, car il s'est uriné, chié, comme il veut que le lavent, que l'essuient. Elle me fait sentir un gosse qui pleure. Ainsi, il ne veut pas manger, il est entouré d'abondance, qui pleure parce qu'il ne veut pas se laver, il est trop soigné. Elle me fait sentir jeune homme, un jeune homme qui pleure pour pleurer sans pleurer. Elle me fait sentir un homme qui ne pleure point, n'ayant, lui, aucune nécessité de pleurer. Celle-là qui me fait sentir un vieil, qui ne pleure pas, qui même l'en désirant, il ne peut pas, il est sec comme la cane qui lui sert d'appui, celle-ci arrachée de la vie, il fait beaucoup.

    Quelqu'un entrouvre une porte, laissant passer un timide rayon de lumière, ce qui permet d’apercevoir une main, celle qui caresse le chambranle de la porte. Jusqu'à clic, elle actionne l'interrupteur… Soudain, la lumière est faite ! Celle-ci cache les ombres et me fait sentir seul, misérable, petit, laid, méchant… humain !

samedi 30 octobre 2010

LA CONDAMNATION DU TRAVAIL

    Travail : tripalium (lat.), instrument de torture ; tourment atroce, selon la civilisation grecque antique, ce premier élan des premières lumières européennes. Éclairement étymologique fait, je reviens à une question qui toujours je me suis posée : 

    Pourquoi ? Ce que les si illustrés qu'insignes hommes tout-puissants, octroyant au travail tous les bonheurs sans ambages, jusqu'à le glorifier ; pourquoi donc ? Esclavagent la plèbe : inculte, tout simplement parce qu'elle n'a pas eu accès à la culture, cela qui les ferait libres ; leur empêchant le désarroi de nouveaux sages desquels l'humanité ne va pas pouvoir se profiter ; ces illustres camelots de la misère ont le courage de transférer le devoir avant l'intérêt personnel… bonne affaire celui de sauver âmes.

    Pourquoi ? J'insiste, elles ne se sauvent pas elles-mêmes en travaillant et laissent « les pauvres d'esprit » se condamner à leur aise. Il ne serait pas que ces « probes hommes et incommensurables chrétiens » savent bien que les affaires de l'âme, ce sont uniquement ça, des affaires d'une chimère très productive. Je crois, je sais, je suis certain que la meilleure condamnation qu'on peut subir une personne est celle de la culture, de la connaissance, de la liberté, de la fraternité, de l'égalité. Tout ça qui prône le principe de la République, même sachant qu'on doit participer avec une obligation de travail.