Dans le trou des ombres, où je me suis mis, n'existe rien que moi-même, devenu une autre introspective. C'est ça que la force des ombres force à être, tout lequel qui s'y cache part de ce tout, de ce néant, mais restant chacun en sa propre ombre. L'obscurité ne se voit pas, se sent, se sent… elle me fait sentir bébé, un bébé qui pleure parce qu'il a faim, puisqu'il a envie de sucer du sein de sa mère ; un bébé qui pleure, car il s'est uriné, chié, comme il veut que le lavent, que l'essuient. Elle me fait sentir un gosse qui pleure. Ainsi, il ne veut pas manger, il est entouré d'abondance, qui pleure parce qu'il ne veut pas se laver, il est trop soigné. Elle me fait sentir jeune homme, un jeune homme qui pleure pour pleurer sans pleurer. Elle me fait sentir un homme qui ne pleure point, n'ayant, lui, aucune nécessité de pleurer. Celle-là qui me fait sentir un vieil, qui ne pleure pas, qui même l'en désirant, il ne peut pas, il est sec comme la cane qui lui sert d'appui, celle-ci arrachée de la vie, il fait beaucoup.
Quelqu'un entrouvre une porte, laissant passer un timide rayon de lumière, ce qui permet d’apercevoir une main, celle qui caresse le chambranle de la porte. Jusqu'à clic, elle actionne l'interrupteur… Soudain, la lumière est faite ! Celle-ci cache les ombres et me fait sentir seul, misérable, petit, laid, méchant… humain !