VOIE FERRÉE À SENS UNIQUE

    L’amoureuse s’est fait emmener par Thanatos à son jardin sans fleurs.

    Pourtant, l’amour pour elle est resté ancré dans le cœur de son amoureux.

    Celui-ci, qui, en ne pouvant pas s’en déprendre, a fait d’elle sa tombe

EN SE DÉGAGEANT DE LA HONTE D'AUTRUI

    Un chien normal ; voire, sinon libre, bien plus libre que le congénère qu’il observe quand même, fait promener un couple, uni à lui par une espèce de cordon ombilical. Couple de mariés qui, à faute d’enfants, le lui traitent comme s’il était l’un.

    Le pauvre chien « l’observé » écarte son regard de celui de l’observateur… il a honte de soi.

    Il a honte aussi que ses parents putatifs : de qu’ils lui parlent comme s’il était un gosse idiot, que l’habillent avec des fringues ridicules, rigolent de sa démarche, ramassent ses crottes et parfois le régalent des gourmandises par faire des stupidités.

LA PERPÉTUELLE COMBATTANTE... ACCOMMODATRICE !

    L’église ne se rend jamais ; et si bien, elle s’est toujours bien placée du côté des vainqueurs.

    Elle a fait autant chez les vaincus, soit ils renversent la donne ; et, dans les temps qui coulent durant, elle s’est mise à remplir, d’elle, les nombreux espaces devenus vides.

    Y parmi ceux-ci et, de sa folle hystérie, elle a fabriqué les athées : espaces incontournables.

À DÉFAUT D'AILES : COUP DE PIED AU CUL

    Des couloirs, protégés par hauts murs pour que personne n’en sorte, dont le ciel fait toiture, façonnent le labyrinthe dont le peuple est prisonnier.

    Le maître du Dédale a fait soin pour que l’unique sortie conduise à un autre labyrinthe et successifs ; les gardiens de celui-là veillent.

    Pourtant, le ciel est à tous. Alors, la seule sortie de l’encerclement est de se faire pousser des ailes… et voler ! Hors de là, l’espace est ouvert.

MON MONDE ET LE MONDE

    Assez de promener mes yeux par la planète Terre, en jouant les coudes avec les autres vivants, devenus concurrents, pour ne pas arriver à aucune part.

    C’est donc que j’ai envoyé mon regard faire du tourisme par l’espace.

    Là-haut, où errent les esprits forgés dans la Terre, rien de bon peut s’attendre ; il faudra s’en aller plus loin, où l’extension des pourris ne se propage pas.

QUAND LE SOLEIL S'ENDORME ET LA LUNE SE RÉVEILLE

    Un épais manteau de nuages empêche au Soleil de faire des ombres… par ici-bas, il pleut.

    Là-haut, abrité par les nuages, le Soleil se met à dormir.

    Sous les nuages règne le gris foncé : tout est sombre.

    On doit promener la solitude, la sienne, en solitude.

    Alors, on cherche de la compagnie dans une taverne.

    Trempé par-dehors, arrosé dedans, on fait de la camaraderie avec le vin… dehors, il pleut.

LA GALE ET LES POLITICIENS

    Un jour, un ami à moi me raconte son expérience en étant touché par la gale.

    Tu sais, dit-il, il suffit que ces microscopiques acariens arrivent à se mettre, sans t’apercevoir, sous ta peau. Et, lorsque tu te seras aperçu, ils y auront déjà creusé des sillons, où auront pondu leurs œufs, ce qui les fera se multiplier sans arrêt… tout un enfer qui se développe sous celle-là ; ce qui te fera gratter jusqu’à une éruption cutanée, brûlante, te désespérera…

    Moi, pour lui soulager les souvenirs, je l’interromps. Soit tel que des politiciens !

    Exact, conclut-il !