COUPER LA FUMÉE DES RÊVES AUX SATRAPES

    Sont nombreux les peuples qui, pour plus libéraux qu’ils se tiennent, sont allés s'en faire, progressivement, prisonniers d’eux-mêmes.

    Les geôliers, parmi « les maîtres de la mondialisation », ont fait de la caserne, dont ils organisent cette mutation sociale, la prison de ceux-là.

    Ces satrapes, d'une cupidité extrême, qui pour mieux entortiller leurs victimes, ont fait de la démocratie leur catéchisme.

DEHORS DE L'ESPACE, IL N'Y A QU'ESPACE

    Pendant l’Antiquité, l’homme observateur de l’espace, devant l’incompréhensibilité de tout ce qu’il y contemplait, en sa sagesse, a inventé le concept « infini ».

    Concept celui-ci, non pour tout englober, sinon pour donner un air de compréhensibilité.

    Alors que, durant les temps modernes, l’homme, voulant tout mesurer, en sa stupidité, a transmis le concept « temps » à lui, à l’espace, pour l’y accorder principe et fin.

UNE AFFAIRE DES SUEURS

    Le gros monde se gagne, mal que bien, le pain à la sueur de son front, dont une minorité se fait riche à la sueur du front de la majorité.

    Entre celle-là et celle-ci, se balancent les fainéants qui, toujours sur la sueur des « sueureux », en profitent pour prendre quelques miettes sans sueur.

    Le jour, dont le gros monde, assez de prophéties divines, emmerde les divinités toutes, on s’arrêtera de verser gratuitement la sueur.

LA FRAÎCHEUR VIENT AVEC LES VENTS DE L'ORIENT

    Ces derniers temps, les esprits, chez chacun parmi nous, sont en train d’être envolés.

    Il n’y reste que matière ; les paroles, les écrits, sont devenus chiffres, nombres.

    Pourtant, je sens maintenant venir, dans les vents d’orient, une narrative d’espoir.

DE QUELQUES MOTS BIEN ORDONNÉS, IL A FAIT UN SI BEAU POÈME

    Avec peu de mots, bien ordonnés, Jean Cocteau a fait, plus qu’une phrase, tout un si bref, que beau poème.

    Vous vous souviendriez : « Le vrai tombeau des morts, c’est le cœur des vivants ».

    En étant moi tout seul, de même que de mes amitiés chacune, il ne me reste que de faire dans le vent le mien.

SI C'EST LE MONDE QUE J'AI CRÉÉ, QUE LE DIABLE M'EMPORTE

    À autre chose, mieux à faire, Dieu a créé l’homme à son image et à sa ressemblance. Ainsi que, celui-ci rasé.

    Ensuite, en laissant Dieu à l’homme tout seul, celui-ci s’est allé, progressivement, mondialisant.

    Voici que l’homme mondialisé a fait aussi imbéciles tous les autres animaux qui étaient dans son entourage.

UNE MAUVAISE HABITUDE

    Les mammifères, tous, commençons à nous nourrir en suçant des délicats et tièdes seins maternels.

    Pourtant, chez les humains, souvent, on remplace les tendres seins féminins par d’impersonnels biberons.

    À cause, habitués à sucer de n’importe où, n’importe quoi, on suce les nouvelles de n’importe qui.

LA PROMENADE QUOTIDIENNE DE NYX

    Je me souviens d’une fois dont j’étais, tout seul, dans le grand désert africain.

    Là, pendant le jour, Ra illuminait le tout, où s’appréciait la distance… le temps, jusqu’à Nyx le lui fit coucher.

    Eh voilà ! La nuit : espace infini, plein de dieux, dont le temps n’existe pas.

DONNER DE L'IMPORTANCE À N'IMPORTE QUI LUI FAIT IMPORTANT

    À plus que l’on donne d’importance, soit une troupe, soit un individu, on se prendra pour plus important.

    D’où, lorsque l’important, soit une troupe, soit un individu, embrasse le pouvoir, on deviendra dangereux.

    Alors, pour s’en défendre, il suffira de ni bien ni mal parler de celui-là. L’asepsie est dépourvue de microbes.

UN MONDE QUI FAIT PERDRE L'ESPOIR

    Contre la stupidité, les sains d’esprit ne peuvent absolument rien faire.

    Les touches de cette peste, en plus d’être trop abondantes, pullulent ostensiblement dans toutes les sphères sociales.

    Ceux-là qui, en outre, sont poursuivis par ne pas être conforme la majorité.

LES PIEDS ALLONGENT LES MAINS

    Pour beaucoup, que l’on allonge les bras, les mains ne vont pas pouvoir tout prendre.

    Pour prendre quelque chose, il faudra marcher vers elle… s’en approcher doucement.

    Pourtant, souvent, le chemin se fait tortueux, de plus en plus plein de pierres et de trous.