DÉBOULONNER DIEU POUR SE METTRE À SA PLACE

    Les fiers adorateurs de Mammon, depuis longtemps, ne le sont plus ; ils sont en train de renier leur bien-aimé. 

    Lesquels étaient autrefois adorateurs veulent désormais être adorés par eux.        

    Cela qui peut bien sembler, c’est à mon avis, un contresens, mais ils veulent faire des dépossédés leurs dévots adorateurs.

LA NORMALITÉ EST DEVENUE ANORMALITÉ

    Quand d’une personne normale, tout simplement honnête (ce qui n’est pas peu) on fait, après son décès survenu et malgré d’être presque ignorée en vie, quelqu’un d’exceptionnel, c’est que quelque chose ne marche pas.     

    La normalité est devenue anormalité.

    D'où, qu'une personne honnête, cohérente avec la réalité dont elle vit, résulte exceptionnelle. Pourtant, bien que l’on fête son trépas en lui étant reconnaissant de sa manière d'être, la fête ne s’étendra pas beaucoup dans le temps.

C'EST L'ADVERSAIRE DU SCORPION QUI A VAINCU

    Le plus dangereux, anéantissant, des virus, autant pour l’humanité toute, comme pour toute forme de vie, ce n’est que l’homme.

    C’est chez eux, dont un très petit nombre, d’entre le grand nombre, à petit cerveau, mais grande accumulation de fictive richesse, qu’on fait que ceux-ci se croient des dieux.

 

    Malaisément, Dieu pourra épargner l’humanité de ses concourants lorsque la majorité de ceux-là leur prête d’inconditionnel serment.

LA PLUIE NOUS FAIT ABRITER DE LA STUPIDITÉ

    Moi, qui me réjouissais, sinon comme coq en pâte, comme poisson dans l’eau, sous la pluie, en faisant ping-pong d’un bar à un autre dont je faisais des parapluies, l’humidité s’est arrêtée.

    Le causant n’a été autre qu’Éole, qui pour taquiner les « fêtards fâchés », a soufflé de toutes ses forces pour éloigner les nuages.

 

   Maintenant, tellement poissons assoiffés, les fêtards, désespérés, déambulent, esquivant les gens qui sortent en masse déambuler au sec pour arriver aux abreuvoirs nous désaltérer.

VIVRE FÂCHÉ ME FAIT SENTIR VIVANT

    Les nuages se sont ouverts.

    Leurs vessies pleines versent leur contenu.

     Il pleut !

    Je me fais tremper à cause.

    Alors, je m’en fâche…

    La vie est merveilleuse !

LE SOURNOIS ÉOLE ET LE DIEU ABSTÈME

    Fait chaud !

    J’ai la fenêtre ouverte. 

    Dehors, il y en a face, un arbre fait agir ses branches, pleines de feuilles encore, je ne sais pas s’il veut me saluer ou appeler la pluie, j’en ai envie, moi aussi, ou si est-ce que le sournois Éole se moque de tous les deux, puisque là-haut les nuages, gris, restent immobiles.

    Les nuages ne s’ouvrent pas.

    Fait chaud !

TOUT A BIEN COMMENCÉ, MAIS N'EST JAMAIS ARRIVÉ

    Tout a commencé il y a longtemps déjà en séjournant moi à Royan. J’étais dans un bar, évidemment, dont j’avais pris possession d’une section du comptoir ; ma main tenant un verre de vin, pas moins évidemment.

 

  Elle était là, accroupie, en faisant d’équilibriste sur des souliers à hauts talons, ses cuisses prisonnières d’une jupe-tube, sa poitrine haletante voilée d’une chemise d’un blanc immaculé, délicieux sourire ; elle donnait à boire, de l’eau, à un mignon chiot.

 

  Maintenant, malgré le temps coulé, son image ne se fit jamais dissiper, en plus… Oh doux châtiment ! Elle, la belle, se promène encore et encore, silencieusement dans mes songes, accompagnée de son mignon chiot.

LES PHILANTHROPES FABRIQUENT LA MISANTHROPIE

    Quelque chose de bizarre est qu’en connaissant le peuple que derrière ses « démocratiquement » élus (élus pour distribuer équitablement la richesse de tous) se cachent les grands marchands qui sont vraiment qui ont mis en place à ceux-là au profit de leur insatiabilité. Tandis que le peuple reste appesantissement endormi. 

 

    Pourtant, ça se passe depuis longtemps sans que rien se déroule ; voire, que le peuple, endormi, supporte le poids du lord rouleau des satrapes stoïquement.

 

    Alors, lorsque le soumis donne signes de se réveiller de l’accablant cauchemar, les grands marchands, en se déguisant en philanthropes, les couvrent sous la cape de la peur, donc, le peuple habitué à croire s’abrite avec celle-là ; ce qui ne fait pas bizarre que l'on fasse un bouclier fondu avec la matière noire de la misanthropie.

UN CHAT ET UNE CHOUETTE ; DEUX POINTS DE VUE

   Le monde, plein d’histrions endormis, est devenu quelque chose d’ennuyeuse.

    Il ne se voit plus de sourires.

    Les rires semblent plutôt attaques de toux.

    Il ne se fait pas voir non plus, des lèvres, ni de belles lèvres, les dessins de joie :

    D’ironie !

   Soient de désir soient de refus ou pourquoi pas d’indifférence,

    Ou pourquoi pas de dégoût !

    Censurée l’âme, on n’est qu'un meccano.

   Le monde, soudainement, est devenu si médiocre que nos grands manitous.

DEPUIS DEHORS ET DEPUIS DANS UN MIROIR

    Parfois, il faut absolument faire le con.    

    Parce qu'en sachant ce que l’on a fait. 

    On pourra constater que l'on ne l'est pas.

LES UNS, LES AUTRES À LEUR CAUSE, ON FERA QUE FUMÉE

    Tous ceux qui méprisent le passé ne sont que fumés.

    La fumée ne se soucie pas que les braises soient ou pas vivantes, tout ce qu’elle fait, c’est de se dissiper.

    Et, lorsque les braises s’éteignent, il n’y restera rien.

DANS LE COIN DU MONDE DONT JE VIS

    Quand j’étais plus optimiste qu’objectiviste, je pensais que l’époque d’une nouvelle renaissance y commencerait bientôt.

 

    Depuis-là, le temps, plutôt mal que bien, a coulé.

    Maintenant que la réalité a fait en moi de l’optimisme une illusion, je suppose que c'est la décadence qui y a commencé.