vendredi 8 mars 2013

POUR CINQ CENTIMES

    Une personne qui ne tolère absolument pas de conneries doit savoir, je le sais, qu'il ne reste rien d'autre que de vivre absolument seule. Donc, comme à moi bien se peut bien classer dans ce genre, c'est comme ça qui marche ma vie. Ce matin en passant devant une boucherie, dont la devanture, au plus pur style de celles-là d'Amsterdam, exposait des corps nus, entiers ou en morceaux de quelques spécimens auparavant vivants, et en vue que j'avais le jardin sans fleur qui embrasser, en voyant par là une tête de cochonne (je suppose). Je me dis moi-même : et pourquoi pas ! Si je n'ai qu'embrasser qui m'empêche de manger la gueule, caprice que je satisferai aussi que la faim. Tel que l'on se dit, je ferai d'une pierre deux coups.
 
   
    La boucherie faisait pleine d'animaux vivants, parmi lesquels j'ai été entouré, faisant des courses desquels étaient nos victimes, coïncidant à ce moment-là que les vivants étaient tous des femmes, toutes entières, toutes faisant de la queue, dont je n'étais pas pour acheter des cadavres exposés, surtout en morceaux.
 
   
    Arrivé mon tour, j’achète une tête de cochonne, je l'avais informé de la bouchère, donc quand j'étais en train de prendre la bourse contenant mon achat autant que la bouchère de le rendre la monnaie à ma voisine acheteuse, il le tombe à celle-ci une pièce par terre ; tous les deux, voisine et moi, partons à sa poursuite, et lorsque je l'ai presque fait mienne (la monnaie) la voisine y vient glissant, heurte-t-elle avec moi, pour tous les deux tomber par terre ; accident dont je sors avec un agréable douleur aux côtés et ma voisine déchirée la jupe qui enveloppait ses fermes chairs… un chef-d’œuvre de l’animalité !
   J'ai gardé les cinq bénis centimes aussi que les effluves sortis de la poitrine de ma voisine acheteuse qui avaient inondé mon esprit.

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