Quand
les nuages qui voilent les cieux nous empêchent de voir le spectacle
Univers, dont la distance nous fait confondre la proportion de ses
acteurs, en tant qu'à nous, nous faisant, quoiqu'on le dissimule,
sentir d'un vif désir ; soit d'être géants, aux matérialistes,
soit d'être dieux aux croyants en dieu. Globalement, on peut se considérer, parmi les personnes qui
se tiennent pour l'en être, les unes se considèrent de
passage par ici, destin le néant, comme aussi des autres qui, se
considérant elles-mêmes sur Terre, quelques rien, lesquels ne font pas chose d'autre
que garder vengeances, faisant cause de cela qu'ils n'ont ni
être ni rien fait pour l'avoir été, pour une fois que leurs trépas se soient passés.
Pendant
ces moments-là, dont le rideau pour nuages façonné est baissé,
nous pourrions bien avoir profité, au lieu de perdre nos yeux dans
lui, nous regarder y parmi, de personne à personne, faisant la
grandeur des causeries amicales (il ne faut qu'elles soient trop
amicales quand même… il ne se doive abuser du doux !) lesquelles
pourvoient de l'humeur et de l'amour qui ne sont que les parents de
l'intelligence. Faisant de nous, dieux, tandis que nous soyons sur
Terre ; au-dessous d'elle, exception faite aux mineurs, on n'est que rien.
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