Une soirée à Royan, en me trouvant dans un bar (évidemment) à plus précision celui de l'Astoria (lequel je conseille à tout vivant qui se passe par là) en causant avec une amie peintre, elle m'a avoué, tout délicatement, comment seulement peut l'en faire une délicieuse fille, qui a bien été surnommée par l'affable Didi, un centurion du théâtre, à ce moment-là sans centurie, en un monologue dont la splendeur fut éclairage dans l'épaisse fumée de l’ambiant, du soupir de lui… ah la douce peintre ! Revenant à l'aveu de la douce, délicieuse et délicate, où il faut ajouter la belle ; elle dit (comme correspond aux adjectifs-ci) vraiment les humains sommes un animal laid, parfois horrible, si l'on se le compare avec n'importe quel autre, moi, elle poursuit (évidemment dans la même ténue). Elle n'aime pas peintre des humains, ce que j'adore est de peintre aux animaux.
Écoutant ça je me suis pris d'une exacerbée envie de me mettre à aboyer, ou d'imiter n'importe quel autre animal pour qu'elle me fît un portrait ou un nu, par exemple ; il avait, à son dos, à ma face, un stupide miroir ; à ce moment-là je ne savais pas si reprouver ou remercier qui avait placé le stupide miroir là.