vendredi 1 mars 2013

FABRICANT UN DIEU, LE PROCÈS

    Imaginez-vous (je viens déjà de l'imaginer) un homme monté en chaire devant une immense foule. Il faut que celle-ci soit le plus grande possible, puisqu'à plus grande plus difficile sera que les que la composent se mettant d'accord ; ce qui est un peu le sujet de la question qui se pressente. Alors, une fois imaginé le scénario, dont l'immense foule a déjà les oreilles attentives, aussi que prêts les cerveaux à elles connectés ; c'est maintenant que le discoureur s'emballe à parler, d'abord de lui-même pour de se magnifier, sous prétention que ce public-là ne pense que c'est ça, ce qu'il prétend. À lui, il n'a, ni ne veut personne qui l'envoie des fleurs, il se suffit tout seul pour faire ça lui à lui-même.
 
   
    Il ne ferait ajouter trop d'imagination, qui ne s'est pas vu en pareils événements même qu'il ait été du biais, dont un public (exception faite de quelques anormales, compte tenu que la normalité fait la majorité) a l'esprit, exalté, ému, applaudissant à l’écho de la claque ; un public bruyant en définitive de façon que personne ne puisse écouter ni à soi-même. Un public auquel une fois chaud, bouillant leurs masses encéphaliques, avant de l'en faire leurs oreilles et finissant en devenir leurs mains, cette masse-là qui finit pour épuiser leurs restes pour faire éloge du discours de leur maître, qu'il conclut faisant un bref, pas sans auparavant faire taire les ovations pour que cela avec qu'il va couronner son discours y reste : 

   Un camion ! crie-t-il, donc, en adoucissant la voix, poursuit-il, ce n'est pas un camion : c'est une pomme ! Ce que tous vous prenez pour une pomme n'est qu'un camion ; la foule applaudit ces mots à la folie, sans laisser de regarder du coin de l’œil cette petite espèce d'athées qui déambulent par les alentours d'où ils sont, hommes de foi. Épilogue fait, que c'est de qui s'agit, il n'y avait pas beaucoup à ajouter à ces fêtes encore qu'il n'en ait des bagarres, et ce n'est pas le cas.
   Trois choses se peuvent tirer de cette bacchanale de l'absurde : ou bien le public se moque du maître, ce qui n'est qu'une manière comme autre de bien s'amuser sans dépenser un sou, ou peut-être qui soit le prêcheur qui se moque du public, et si cela sort bien, toujours il peut tirer profit ou pourquoi pas tous sont un peu comment dirai-je… mieux servez-vous au goût en le disant, Pensant comme ça, il m'est venu à la tête qu'il reste encore une autre possibilité, qui soient quelques autres qui ne sont là qu'en profitent ; dans un monde avec lequel tout est emmerdé, il n'a rien que ne se puisse pas profiter… jusque pour faire un dieu.

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