samedi 2 février 2013

MON AMI ITIGORO

    Il y a longtemps, étant moi dans une forêt dans la Tanzanie, mon coude gauche tellement que le droit de mon ami Tanzanien appuyé sur le comptoir d'un bar ; les mains qui se prolongeant, s'en servant des avant-bras, des autres respectifs tenants, comme il faut, chacun sa bouteille de bière. Ce que je n'aime pas me décoller trop du territoire urbain, ni veut dire que j'aie un impérieux besoin d'un bar pour être, ni que je n'aime pas la nature, c'est que j'aime la voir dès l'amphithéâtre.
 
    
    Mon sage interlocuteur, un brave homme, comme qu'il fût poussé de la terre dans cette selve qu'il aime, dont il a cru en toutes les dimensions, et laquelle il va engraisser pas sans auparavant avoir donné tout de soi aux siens, me taquinait fréquemment pour nous amuser tous les deux, sur mon ignorance dans tout cela qui se passait en cette scène-là. 
 
  
    Un jour mon copain tanzanien me demande devant qui tu préfères te trouver, d'une lionne méfiante ou d'un lion sûr de soi-même ? — évidemment devant le lion, répondis-je tout de suite, ajoutant : étant la lionne méfiante, si elle va m'en attaquer, elle l'en va faire sans réfléchir, quelque chose qui rarement fera le lion s'il était confiant, ce qui, au moins, me donnerait quelque espace pour m'en fuir. Tous les deux, nous sommes, comme d'habitude, bien rigolé, bien bu et bien consolidé notre amitié. Je parle maintenant de mon ami Itigoro, de qui je viens de recevoir une lettre de lui. 

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