jeudi 3 janvier 2013

CORDONNIER AUX TIGRES

    D'un homme qui a fait de sa vie « métier de cordonnier » s'en donnant, en corps et office tout entier, au pied des tigres enragés, furieux ; que personne, qui ait toute sa tête, mettra en doute, que si bien il n'en est maître de l'une fort sensée, de cela que l'on ne le peut pas en douter, c'est qu'il ait, ou si bien un esprit courageux, ou bien sûr, qu'il ne soit pas absolument intéressé à autre fortune qui ne soit cela de ne rien faire.  
 
    
    Étant la fortune de tenir pour ne rien lâcher, maladie qu'en fièvre montante fait devenir le malade, par bizarre inverse contagion, obsédé d'une convoitise cramponnant des biens des autres, ce tendre à, qu'en n'arrivant pas ces souffrants-là depuis d'avoir passé leurs longs parcours par la vie, culture autre qui ne soit pas cela du dualisme : achat-vente.
 
 
  
    La hardiesse, fruit de l'ignorance, dont la fleur était capricieuse, a mené un riche marchant chez du cordonnier de ce conte, pour qu'il l'en fasse, à LUI, des chaussures de la peau d'un tigre. Le cordonnier, impassible, d'un geste de sa main, la montre au malade l'entrée de son atelier, au temps qu'il le dit : entrez-vous et choisissez vous-même la peau. Les clients du cordonnier, lesquels n'ont jamais voulu des services propres à son métier, après avoir bien mangé, ont reproché au maître cordonnier la rance qualité du mets par lui offert.

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