Mon
ami, et de tant d'autres, l'ineffable Didier Poulain, par sérieux, prestigieux chômeur, d'autant
longue durée que ce que le temps de sa vie, acte au travail, l'en a permis, promenait-il son inactivité par les rues du quartier
Saint-Jean à Bordeaux, dévouait-il, puis de frénétique activé
dédié aux causeries, des brefs, mais constants espaces qu'il prenait
de repos, avec résignation, pour s'accrocher aux comptoirs des bars
qui par là fleurissent.
Didier,
qui dédia sont temps, et plus qu'il eût, à ne rien faire, ne lui
restant que le juste à dormir, jusqu'à le bouillir de sa tête,
cause des commentaires tirés des médias, qui les uns les autres
remuaient, ce qui lui a fait se décider de ne pas être moins que les
intellos desquels celles-là s'alimentent. Donc, il s'en va à l'autre
rive, quartier Bastide, balader son temps, sans rancune, mais comme s'il l'en fût ; quoiqu'en étant savant lui de que dans celui-ci, il y avait de bien meilleurs bars assortis que de celui-là.
Pour
le camarade Poulain faire du parallélisme aux engraissés (ceux-là
qui donnent lustre au papier couché, lui, qui de sa sèche figure
personne serait capable faire sortir, par toute pression qu'elle
soit, la moindre goutte de matière graisse, à faire une petite
tache sur le papier recyclé des arrêts de la mairie du quartier)
demande-t-il d'être accueilli, sinon à pension complète à
demi-pension, à une fille qu'il a connue par là. La faute de
réponse à sa légitime demande a soumis Didier à tel état de
désespoir qu'il a décidé de se suicider.
Ses
amis ont tous tenu à bien de faire une quête pour faire face à
l'amende qui la mairie l'en a mis pour arracher la branche d'un arbre
à l'intention… les pauvres ne sommes rien !
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