samedi 22 septembre 2012

MARCHER CONTRE LE VENT

    Les nuages se laissent emmener par le souffle d'Éole, qui les en va transformant, au long de leur voyage, en son caprice. 

     Je ne veux soumettre mes rêves aux caprices d'aucun dieu ; ceux-ci sont fabriqués par moi, à moi. Je n'appartiens qu'au temps et le temps ne se prête à être pris, le temps n'est que pour le partager parmi lesquels sommes, habitants « incorpore » dans la Terre ; malheureux donc, ceux-là qui perdaient ce qui nous reste : les rêves, parce que la terre, est devenue domaine d'Hermès, sous condescendance des médiocres, dont le réel est habillé de tablier de commerçant, dont le réel voyage constamment pour dissimuler la rapine, dont le réel soumet la faune, contre-nature, contre la raison, à faveur (pas tout va être « contre ») de l'or, de l'argent, de la doctrine du prophète Colbert.

     J'aime marcher depuis toujours contre le vent, je souhaite voir la vie de face. De plus, je n'aime pas que rien, ni personne, ni dieu, me pusse par le dos ; l'apparente trompeuse commodité est conductrice au profit de qu'il dit : c'est l'effet causse résultant du monde mercantiliste, ce qu'en moi cause l'effet à être révolté, et je n'aime pas participer à la fête d'Arès ; je n'aime pas les dieux, ni m'aime moi comme leur disciple, comme humain en tout cas, je suis disposé bien, en aller, de la main de Venus, à la fête de Bacchus. 

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