vendredi 7 septembre 2012

BERGERS DE VILLE

    De bonne matinée, pendant ce temps mort, duquel seulement donnent compte les aiguilles des horloges que par celui-là se promènent, avant que la procession des occupés commence défiler, et, après celle-là des oisifs rentrant chez eux, ce mort tout vivant qui fait coïncider avec les traînards de la dernière, les bergers de ville ; pour ne pas laisser tout ce entre-temps aux machines à elles seules les uns, les autres parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement.

   Les bergers de ville sont une nouvelle race, fleurissante tellement que les glaïeuls en été ou les imbéciles dans les autres saisons ; mais, pendant l'été. ils sont des vacanciers. Une nouvelle race qui n'est qu'une diversité homogène de victimes, de leurs épouses, auxquels les sadiques envoient, tout juste avant qu'ils commencent embobiner pour mettre au jour la consommation du mariage, balader des chiens, tenus à un tel propos, pour cela qu'il ne faut que prendre d'une ficelle le chien à la main du berger, pour que la bête tire de lui, et l'autre libérée de toute chaîne pour y avec, recueillir les crottes que les chiens déposent sans réticence, à leur libre arbitre… les pauvres ! les bergers, parfois, dissimulent son ramassage, pour éviter d'être surpris par quelque oisif traînard, ne soit que, quelqu'un chie devant eux pour qu'ils recueillent aussi la sienne.

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