dimanche 27 juillet 2014

UN INTUITIF ET UN ASSOIFFÉ

    Il était un homme accroupi, dans un coin quelconque de n'importe quelle ville, pour s'accroupir comme il faut, on doit s'en faire dans une ville, à plus grand qu'elle soit mieux, on s’accroupira ; cet homme-là était pensif. Il se regardait soi-même, sans se regarder. En voyant qu'il ne voyait que lui, je me suis mis, accroupi moi aussi, face lui pour regarder sa pensée ; ce que j'ai vu, entendu, lu, ou comme vous voulez, le voilà : 
 
 
    Je ne sais pas, si le que je sais, je le sais à force de m'efforcer en savoir, ou parce que je suis intuitif ; mais compte tenu que ni la force ni l'effort sont parmi mes qualités, elle sera l'intuition qui m'a apporté le peu que je sais, car si l'on prétend savoir en écoutant aux autres. On n'apprendra que ce qu'ils ne savent pas…
 
    
     fois fini la lecture, je me suis mis debout. Je me suis mis à marcher par le trottoir, cherchant, m'éloignant de lui, ébahi et assoiffé !, mais non de savoir ; c'est pour ça, peut-être, que je cherchais. J'étais hors de moi et dehors d'un bar. Je ne savais même que je marchais jusqu'à je me suis heurté d'un fort coup contre un poteau qui portait un panneau qui signalait interdiction à circuler… de la direction contraire.

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