L’automne passé n'a pas fait figure du caractère que le correspond ; il fut quelque chose bizarre : sans vent, sans pluie, sans chaleur, sans des gelées caractéristiques de l'époque, sans l'esprit, somme toute, de tout cela qu'il devrait être.
Celui-là
qui s'est fait succéder de l'hiver, celui-ci qui n'a non plus été à son niveau, en montrant le
râle soleil propre des courts jours, dont la faute de froid les y
faisait sembler chauds, sans eaux ni liquides ni solides ; cette
climatologie amorphe qui faisait ardemment désirer l'arrivée du printemps ; et le voilà que
celui-ci est arrivé, toute lumière, dont les fleurs le représentent en tout
leur splendeur… l'été est venu après, mais se retardant à
montrer son vrai caractère. Les pluies tardives, la faute de
soleil, à ce qu'il faut ajouter les grêles qui ont fait subir de la petite vérole sur la jeunesse des raisins, tout ça qui n'a fait que
présager, comme il s'est passé, une mauvaise vendange, ce
qui transcendera sur le cru.
Pauvres
de nous ! Qu'est-ce que nous aurons à boire, aux temps de l'avenir, de cette année ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire