lundi 3 mars 2014

UNE DAME BIENFAITRICE

    Une dame, qui se promenait par cet âge-là dont les femmes sont toujours fraîches, sinon comme les tendres laitues, comme des choux, mais fraîches quand même, laquelle pour esquiver des hommes, qui en autre rien l'ont fait (qui ne dit pas que ça n'en fût pas la raison de son mépris à eux) s'en est dévouée depuis longtemps corps (quelle perte de ne pas profiter en) et âme à ranger les vies aux petites bêtes, lesquelles non plus rien l'en ont fait (les bergers, ces esclavagistes, ne laissent que les personnes pieuses, organisent les siennes, des siennes) de ces animaux, dont quelques-uns tombent dans le piège, en se croyant, les pauvres, qu'ils sont, qui se profitent de la spontanée bienfaitrice.
 
   Cette porteuse d'un bien, que si bien duquel elle n'en a pas profité, mais qu'elle veut pourtant faire forcer à ses protégés que l'en fassent. C'est que les méchants susdits bergers lui empêchent développer sur celles-là qu'ils esclavagent, néanmoins non sur les petits, et tranquilles animaux, qui se sont fait attraper de ses délicates, blanches, et douces mains. 
 
   
    La conception bizarre que de l'amour a, cette pas moins bizarre non défloré dame, ce qu'il est peut-être, soit la cause qui l'a mené à faire extravagances telles comme prétendre qu'une souris se rendît amoureuse d'un chat, ou qu'un chat l'en fît d'une chienne, quand elle ne s'est pas laissé goûter en laitue, ni l'en fait maintenant en chou ; même qu'en tel, il fut lui donner une petite cuisson.

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