mercredi 10 avril 2013

LE TEMPS TOUT A CHANGÉ

    À l'époque dont j'étais jeune, quand on se passait d'un coup, le jour moins attendu, de porter culottes cours à pantalons, plus pour protéger de l'intempérie les pendules qui font griffe d'identité masculine, c'est le cas, pour sauver la honte maternelle, en les couvrant, puisqu'ils commençaient déjà se montrer, à l'avis de celle-à qui les avait fabriqués elle-même, par là-bas ; laissant donc leur fonction identitaire à une barbe qui commençait simultanément bourgeonner que la griffe se faisait détacher. Eh bien ! À cette époque-là, tes parents te menaient chez le tailleur, le même qui l'avait déjà fait le costume de mariage à ton père, pour qu'il fît un autre à toi, sur mesure évidemment, pour te conformer comme il faut dans les relations qui n'en fussent des tout terrain.
 
   
    À la fabrication, du dissimulateur couvre couilles, il y avait qu'en aller tant de fois, qui n'étaient peu, qu'ils fussent nécessaires chez le tailleur (tout un rituel) mesures et preuves, lesquelles semblaient ne s'arrêter jamais, au but d'adapter le costume à toi, dont le fils du maître, à ce moment-là l'apprenti, te regardait "le sadique" sans rien dire, mais bien se le pouvait lire dans ses yeux : moi, je te ferai le tien, tout quand tu t'en ailles épouser.
 
   
    Maintenant le temps tout a changé ; aujourd'hui tout s'est renversé, au lieu d'être toi, qui te fait faire un costume sur mesure, il faut que toi, tu t'adaptes aux mesures préétablies, sous les rigueurs de la mode, choisissant parmi les exposés dans le magasin quoi qu'il en soit, tellement que tu dois être, qui doit entrer dans les costumes qu'il y a, résultant qu'eux s’accouplent bien ou mal à ton corps, de te pouvoir mettre en valeur toi-même, en tant que bien fait ou déforme, dépendant si entre mieux ou pire dans le jeu de mesures qu'il y ait.
    
   
    Une seule chose, en tout cela qui me concerne, m'a fait plaisir, qui n'est pas chose d'autre que le petit sadique au regard insidieux. Il ne m'a pas pris des mesures pour lui faire le sien.

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