vendredi 10 août 2012

L'UNICORNE ET LE VIEUX

    L'unicorne Facundo allait promener ses chagrins d'amour sur les rivières du fleuve qui divisait la ville dont il habitait, en gauche et droit, dont, par défaut de barque de Charon, il y avait des barques de location. Par là, Facundo laissait vaguer à son aise ses chagrins, tandis qu'il cherchait quelques oreilles prête, où verser des lamentos, sans succès ; non parce qu'il soit dans le monde des sourds, sinon parce que papillons, libellules, aussi qu'autres bestioles, auxquelles il y allait trouvant, faisaient la sourde oreille aux lamentos d'un tel misérable cornard, qui n'était doué que d'un seul, en autre, il y avait toute une si longue vie à se lamenter, comme courte l'était pour jouir intensément.

  

  Facundo, jour le jour, une fois donné pour finaliser sa promenade musiquée de sanglots, recueillait ses chagrins et partait chez lui, au temps que, l’échec servi à ses propos le laissait par là, jusqu'à un jour qu'il était en train d'abandonner son vieux connu. Il s'en trouve un autre, paysan celui-ci, assis sur une pierre, bâton entre ses mains, dont il appuyait son menton. 

   Facundo, croyant avoir repéré une victime propitiatoire, lui raconte les circonstances, à cause de son malheur, dont le vieil homme, à faute de bonne oreille, lit de ses vivaces yeux. Facundo, qui même en faisant honneur à son nom, doit prendre de l'air, de cela y profite le gentil homme pour mettre son grain de sel : mon ami, l'amour est chose de deux, donc, le tien n'est que masturbation. 

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