Dans le pays où ne pleut jamais, le temple de l'impatience fut bâti en terre et rempli de ces gens-là adoratrices des chimères, de leurs vains désirs, représentés en idoles fabriques de carton pierre couvert d’oripeau façonné à la purpurine.
Ces adorateurs qui, de même que n'importe quelque autre adorateur, pour faire croire qu'ils croient, étaient touchés de caractéristique rictus, grimaçant, à cause de forcer le sourire de leur faux bonheur, acquiescé d'un pas moins faux caractère d'angélique bienséance.
Dans ce pays où jamais pleuvait, les gens urinaient, évidemment, l'en faisant dans des seaux conditionnés à tel fin, aux fins de profiter de l'urine pour faire blanchir les tuniques qui couvraient inaccomplissement de leurs gratuits désirs ; bon, pas tous, il y avait un homme, pauvre, pas un pauvre homme comme les autres, celui-là sans allures angéliques, athée, qui ne cachait rien de soi parce qu'il était ce qu'il était, qui ne souriait que quand il voulait, qui ne riait jamais de personne, car il était aussi sage comme pour savoir de son ignorance ; mais surtout, il était patient, au moins concernant à ignorer les insultes des savants adeptes (sans savoir pourquoi ils l'en étaient) à la discipline des dieux de carton pierre.
Cet homme indiscipliné à la discipline de l'absurde, qui n'urinait jamais, évidemment dans les seaux à tel fin aménagé, toutefois il avait de la discipline, si l'on peut se dire comme ça, d'uriner sur un coin à l'extérieur du temple de terre, depuis qu'il était tout jeune, un jour après l'autre, les eaux, de plus en plus acides, sortis de la source de son ironie (il croyait que seulement il avait l'ironie dans la prostate) celles-là qui avaient eu miné dans ce coin, la basse, mère du temple de l'impatience, de tout le peuple, dont la petite patience d'un seul citoyen, un jour, fait du temple de l'impatience un tas de terre et carton pierre.
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