Corps assis par
terre, abattus, leurs têtes appuyées d'entre leurs mains dont les
coudes qui font racine des ante-bras, lesquels font tronc aux cinq branches, en incitant depuis les genoux à chaque corps y correspondant ; ces
corps, enveloppes des hommes, rendus au néant, qui impavides regardent leurs
ombres se battre entre elles.
Il y a parmi de ces corps aigris, d'autres, gros, amorphes, aux yeux de poissons pourris, sans esprit pour lutter, ni même pour regarder la lutte des ombres des hommes qui ne luttent pas : ils sont les vendeurs des âmes des hommes à leurs propres ombres.
Le spectacle est
observé de loin par des animaux autres, auxquels leur insouciante
indifférence les empêche voir le si près qu'ils ont l'effet
dévastateur sur eux, que comme sur eux ont les hommes… accommodés
sans s’accommoder hors de leurs corps, hors de leurs ombres…
dans le vide.
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