Chemin faisant, le voyageur, qui ne porte d'autre équipage que soi-même, doit s'en aller désaltérant par les sources de la terre, par laquelle il marche, par où laisse jaillir de son sang eau fraîche, revitalisant, dont la saveur, l'odeur, même la couleur, passent inaperçues balayées par l’inondation de tant d’émanations, que la terre dispose généreusement à l'esprit prêt du voyageur qui veut s'imprégner d'elles à chaque gorgée, de chaque source, pour rester par toujours en lui.
Alors que, le voyageur, qui en faisant la même route se fait porter de l'eau, de la terre dont il a sucé du lait, mise en carafe, ou dame-jeanne, s'il veut être, même symboliquement, étant homme de femme, méprisant celle-là de la terre par laquelle il marche ; en plus de fermer son esprit à nouvelles sensations, le cours du temps infatigable, compagnon, amant, de celui de la vie (il ne peut pas être inséparable parce que celle-ci se fatigue, donc celle-ci, elle s’arrête : on verra), l'infatigable, finira pour faire asphyxier, ou épuiser, l'eau bouclée ; laquelle sinon cadavre pourri, sa faute, tuera le voyageur dogmatique renfrogné.
Bref : Il faut considérer comme des gens éclectiques les voyageurs patients, auxquels Pan gratifiera largement, qui attendent : le processus soit accompli de transformer l'eau en vin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire