dimanche 3 août 2014

UN CADRE SI RÉEL QU'IMAGINAIRE

    Août est arrivé, il est l'après-midi, fait chaud. Le jour est gris, une fille marche par un trottoir, sous des arbres qui ne font pas d'ombre, elle, même ne l'en fait pas peut-être qu'elle-même soit une ombre, aussi comme les arbres, des nuages que depuis là-haut dessinent ces arbres et la fille qui marche par le trottoir. Ce tout était encadré de hauts bâtiments qu'ombrent, ombrant lumière, ne laissant pas passer que les ombres des nuages, plus hautes que ces murs de béton.

   Un quidam par là regarde, qu'est-ce que je suis par rapport à ce tableau ?

   Le peint imaginaire  ou un spectateur confus ?

   Ou est-il un miroir dont celui qui se regarde ne se voit pas, ou un mirage qui a fabriqué ma solitude, ou pourquoi pas je suis une ombre qui s'en est sorti du cadre, pour regarder la fille, le seul personnage qu'y figure, du dehors, avec laquelle j’aimerais me promener par ce paysage imaginaire, réel, d'un jour n'importe quel, à n'importe quelle heure de n'importe quel mois, n'importe qu'il soit un jour gris, dont elle fera ombre ?

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