vendredi 8 août 2014

LA MYSTÉRIEUSE DAME DU CAMÉE

    Un nouveau personnage s'est récemment ajouté à la faune qui pullule Montmartre, faisant « elle » de sa descente rue Abbesses tout un spectacle. Elle défile, et je dis bien, marchant telle qu'un légionnaire le 14 juillet par les Champs-Élysées. Ses muscles, parfaitement ordonnés, enveloppent sa parfaite structure osseuse, enveloppée elle de peau lisse. L'ensemble est voilé de vaporeux tissus qui, grâce au vent et aux souffles des badauds, l'en font coller à son exubérance, par la voile dissimulée, la laissant deviner.

   La robe, qui montait depuis les pieds jusqu'au cou, si bien pas la même au quotidien du même métrage, est pourvu de décolletage qui se prononce jusqu'au creux qui façonnent ses inquiets seins, au-dessus desquels repose un camée dont s'est fait tailler une effigie masculine, quel mystérieux homme a eu tel grand honneur de telle convoitée place, à lui seul réservé.

    Comme l'envie ne froisse plus que la cupidité, celle-là a mené une commère de la belle à se passer un jour où celle-ci se faisait briller, dévoilant le mystère de la mystérieuse effigie que la mystérieuse dame faisait pencher de son cou. Le voilà, il s'agit du mari de la belle, vivant encore, mais pas chez elle, ce que l'on peut faire penser qu'elle est follement amoureuse de lui, mais non, elle le place là, où tous ses effluves recueillis par sa robe, au sortir par le creux d'entre ces bourreaux l'en fassent punir de non-pouvoir les toucher, ni sentir, ni les savourer… tordue femme, qui pour faire souffrir, souffre-t-elle, ou peut-être, souffre-t-elle sans faire souffrir.

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