Dès
que les arbres se sont habillés, leur arrive le point d'orner leurs
habits, leurs feuilles, de fleurs ; à ce que les cerisiers prennent
de l'avantage sur tous les autres, pour adoucir le brusque changement
du blanc, qui aura disparu au temps que la neige, avec le blanc que
le touffu de leurs fleurs façonnera.
Passé
le temps d'une jouissance l'en relève une autre, dont les arbres,
sous les exubérants, bien que sobres vêtements qui habillent la
maternité, donnent à la lumière, à l'abri de leurs timides
ombres, des fruits, rafraîchissants, revigorants ; dans sa propre
gaine, autres, pour se conserver. Le chêne, qui nie se féminiser,
prend d'intermédiaires les porcs, tels que s'ils fussent gainés de
leurs glands, pour fournir nos tables, le temps durant que tous les
généreux font du nudisme, montrant fiers leurs splendides corps,
criant au vent, pour s'annoncer de leur auguste présence.
Il
y a aussi y parmi forêts des stériles conifères, lesquelles ne
seront pas, pour être, en solennelle solitude. Ces arbres moines qui
ne se déshabillent jamais, heureusement aux yeux sensibles,
puisqu'ils n'en devront subir d'un paysage qui semblerait un monde de
squelettes de sardines penchés du ciel.
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