Hérodote,
probablement mieux vendeur qu’historien, disait sans subtilités
que les scythes étaient arrivés à un haut degré de civilisation,
s'en servant des mœurs prises des siens. À ces mœurs acquises qui, en ajoutant
les siens, étaient les propres de redoutables guerriers conquérants,
auxquels les en avaient fait devenir si impitoyables que dieux, mais
pas immortels, heureusement pour les pillards de tombes. Ces
pillards-ci qu'en autre avaient été beaucoup plus respectueux avec
leurs dépouillés, qu'ils l'en avaient été en vie, puisqu'ils, au
moins, avaient laissé chez-eux par ailleurs leurs cadavres sinon qu'aussi ceux-là des concubines et laquais que l'on avait assassinés
pour les faire enterrer en compagnie.
Je ne vais être moi qui dédaigne point des rapports qu’Hérodote avait sur les scythes, ce qui en autre serait absurde parce que c'est à lui, à qui devons aujourd'hui de la connaissance, en grande mesure, du passe par les temps de ces cruels barbares (pas en moindre degré que tant d'autres nos ancêtres) ce qui m'étonne défavorablement et s'il y a de faute à cela chez Hérodote, en considérant les temps dont il a vécu. C'est qu'une presque mystique grandeur qui perdure à travers des temps, fondée sur la cruauté que des satrapes comme ceux-ci ont répandu par où ils ont marché, en l'en appelant civilisation.
Pourtant, tous les événements qui sont en train de passer à présent ne sont différents au passé, même à un passé si lointain, qu'en les formes, puisque les mœurs sont les mêmes. Aucun ouvrier, aucune personne cultivée dont le seul intérêt est la sagesse, aucun professeur d'une école perdue par ailleurs (ni même par ici, sans être perdue du tout, si l'on ne lèche bien des bottes) aucun soldat, qui ne soit pas inconnu, apparemment, des personnes normales n'en ont pas traversé le temps.
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