mardi 1 novembre 2016

UNE AFFAIRE D'OLFACTION

   Quand j'étais encore un garçonnet, la savante mère d'un copain à moi m'a demandé plus d'une fois (qu'elle fût mère savante ne veut dire qu'elle eût la mémoire d'une savante célibataire) —tu sais pourquoi les chiens, chaque fois qu'ils se rencontrent, se flairent les uns aux autres au-dessous leurs queues ? À ce que moi, même en étant pourvu de mémoire, je répondais toujours, gentiment : mais non. 
 

   
Donc la mère savante, en reprenant la parole, poursuit : une fois, il y a longtemps, les chiens et les chats avaient signé un traité de paix, celui-ci qui un des signataires, plus attentif aux apéritifs servis à l'occasion, qu'à l'affaire, sans s'apercevoir, peut-être, il avait avalé le document. C'est à partir de ce fatidique moment-là que les chiens cherchent parmi lesquels peut le tenir dans ses intestins.
 

   
Si de garçonnet, j'avalais, moi aussi, une et une autre fois, par compliment bien entendu, ce qui était devenu une soporifique histoire. À l'âge dont on quitte l'influence des femmes pour tomber dans celle des filles
Je me suis sur ce sujet-là : si nous, les humains, avons fait autant que les chiens et les chats, nous ne cherchons chez nous aucun document parce qu'il a eu quelqu’un parmi lesquels a nettoyé le cul avec.

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