mardi 17 février 2015

L'OBSTINÉ ET LA PATIENTE

    La souris, pour que le chat ne la mangeât, s'était gardé de lui dans le premier trou qu'elle avait trouvé, lequel, inopinément, n'offrait sortie que celle-là qui faisait d'entrée. 
 

    Le susdit chat, qui voulait manger la susdite souris, en négligeant des choses autres à manger, entête en la petite belle, s'était-il mis aux aguets dans l'entrée, qui était la sortie de la palanque dont la souris s'était gardé, sans bouger de là, comme que s'il s'en aille de là, se l'en allât la vie… et se l'en alla.
 
   
    Le voilà, la souris à se cacher du chat, le chat absolument aux aguets de la souris, l'un l'autre sans manger, il n'a eu besoin trop de temps, parce que tous les deux aient péri de faim.
   
    ... bien est vrai que la souris avait raison (de poids, on pourrait dire) pour mourir si mince.

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