dimanche 25 novembre 2012

EXUBÉRANTE CLOTILDE

    La première fois que j'ai vu Clotilde, fut en arrivant moi tout juste qu'elle sortait du bar, où j'avais habitude d'en aller à cette heure, dont telle plus que lumineuse apparition, disparition (ce qui se passe fréquemment quand l'apparue n'est pas vierge, dû qu'elle n'a pas besoin d'attendre) de la belle Clotilde, qui marchait dandinant ses hanches, en faisant danser sa fleurie et vaporeuse jupe ; les palmes de ses mains, lesquelles semblaient s'être dépris de ses délicats bras, vraiment tout en elle était délicate, agissaient comme pour empêcher que l'haleine de la terre se mêlât avec l'air soufflé des étoiles pour qu'elle respirât délicatement bien sûr qu'elle ne va respirer comme un quidam !
 

    Au jour suivant, il ne devrait pas falloir le dire, je changeais d'habitude, temporellement faisant avancer l'heure, d'aucune manière de celle-là spatiale (je n’abandonne pas un bar jamais). Donc, dans la terrasse du même bar, devenu champ de bataille, je me suis mis aux aguets, assis, un verre à la main, à l'attente que la belle Clotilde y arrivasse. Maintenant que ça se passe, pour me réconforter, je me suis battu avec toute sorte de breuvages, d'où j'étais sorti vainqueur à tous les assauts.
 

    À l'heure, plus ou moins préconçue, la disparue était apparue ; une jupe noire, envie de tout mortel, collée à cette fraîcheur, laisse apercevoir le dandinement de ses hanches, lesquelles s'ajustent au rythme que le laissent marquer les hauts talons de ses souliers rouges, la couleur des boutons de son chemisier d'un blanc immaculé, lesquels fermaient la porte des désirs des passants qui s'obnubilaient de telle vision s'en allait heurtant contre tout cela que l'on rencontrait ; des bras de la belle emmenaient les mains, cette fois à jouer avec l'air. Ce jour-là, je me suis contenté, ce qui ne fut pas peu, de sentir son haleine sur mon cou, à la superbe faire des bises de la présentation que quelqu’un lui avait faite.    

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