Dès le gîte que j’occupai, dont l’ensemble de beaucoup d'autres façonnaient un gros bâtiment, j'écoutais souvent, sans même moi prêter l'oreille, les bruits qui traversent le mur qui séparait le mien de celui de mon voisin, auxquels j'étais, sans remède, obligé supporter.
Ce voisin qui, quelques fois, rentrait chez-soi comme fut un chevalier d'autrefois après de s'être battu en mille batailles, au nom de dieu, la patrie et le roi ; ces deux personnages, et tous les autres marchants qui se cachent derrière le comptoir du grand magasin, lesquels l'eussent ébloui : l'en faisant à son tour, le premier avec l’immortalité, les marchants de l'or et le dernier avec la grandeur.
Ces jours-là que, découragé le courageux, tel qu'un cocu qui ne l'en peut pas être à faute de partenaire, il fait danser chaises, table, et peut-être qu'un petit meuble, l'habitation ne fait belle à beaucoup plus avoir, qui ne soient un cendrier, soit un petit pot à fleurs, soit une petite Tour Eiffel, celle-ci pas facile de casser parce qu'elle, probablement, sera métallique.
Eh bien ! Le guerrier, une fois avoir fait danser les uns, casser les cassables, se met à bondir sur le lit, celui qui s'en va, au rythme décadent des sauts, apaisant, des lamentos du sommier. Acte suivi, on s'écoute le courageux découragé passer des cris jusqu'aux sanglots, parlotant : pute… pute… pute… ? Le pauvre ! Il était amoureux.
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