Ils
étaient deux amis qui au quotidien faisaient de la promenade
ensemble, d’un bar à un autre successivement, l’un d’eux
cédait le pas à son pote en entrant à chaque abreuvoir, pas
pour courtoisie sinon pour se moquer de la tonsure de son pote, qui,
sans être curé, agrandissait en lui, jour le jour, la couronne de
la sainteté.
Le saint, qui plutôt que saint, était un homme tranquille, voire une bonne personne, mais absolument pas idiot, il savait que cela rendait heureux son ami et, pour que celui-là ne laisse pas de l’être, il faisait comme si de rien n’était.
Le temps s’est passé. La marque de sainteté chez l’un aussi que la félicité chez l’autre débordât. Ainsi, pour éviter une irréparable inondation, le saint dit au plaisantin : je vis tout seul. Donc, je ne me vois pas au miroir que ma face quand je me rase. Pourtant, toi, marié, ta femme « ton autre miroir» ne doit pas croire en ta sainteté.
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