L’esprit,
souple (parfois souplement corrosif) des anciens poètes, est maintenant cartilagineux, voire quelque chose d’inerte : sans
la souplesse du léger ni la raideur de ce qui est dur, soit sans
force.
Dans un monde sans poètes, on n’est ni animal, de ceci dont nous-mêmes tout seuls nous y avons écarté, ni humain. Dans un monde sans poètes, on n’est que quelque chose de parasitaire.
Je souhaite du fond de mon âme* que l’esprit revienne chez les poètes, mais qu’il revienne osseux : dur, fort. Pour encourager l’humanité à mordre la vie, sans ménagement, pour la savourer.
*Ce de « l'âme » est une métaphore.
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