Il était un beau pré cerclé d'un vieux mur en pierre bâti, à
coups de marteau, par un ancêtre de l'actuel propriétaire. Ce mur
qu'aujourd'hui protégeait le pré des ronces, qui venaient,
tellement vagues d'une mer enragée, des terroirs abandonnés qui
l'entouraient.
En étant, une matinée, le paysan, faucille à la main, en défendant, son harem de marguerites que sur le pré poussaient. Des vagues qui sursautaient le mur passaient par là de quelques bobos décaféinés, habillés d'écolos. Ceux-ci s'étaient arrêtés de contempler la fleurie broderie sur l'herbe ; réveillés à cause de la faute de caféine, ils reprochent au paysan de ce qu'il faisait, le menaçant même pour attaquer à la nature : menace accomplie.
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