Un jeune loup, qui prit de la mode du moment s'était fait intello,
en étant assez de causeries de loups, il abandonne la meute souche
pour s'en aller chercher nouveaux horizons, dont il suppose de
trouver nouvelles sources de connaissance.
Là-bas était la vallée, toute verte, toute fleurie de délicates marguerites desquelles un gros troupeau de moutons mangeait, délicatement comme ne peut pas être autrement. L'intello y va. La rencontre avec le troupeau l'en fait regrouper. Du groupe est sorti un vieux bélier, aux chairs peu appétissantes, faire face au fauve, celui-ci qui s'avance le disant au vieux : je ne viens pas chez vous pour manger, sinon afin de causer ; pour apprendre ce que chez moi je n’apprendrai jamais. Se retournant vers les siens la brebis leur dit : il ne vient pas faire du mal, il ne veut que causer. Par ailleurs, ajoute le bélier, qui par vieux sage, lui tout seul peu dégât peut faire à un si gros nombre que nous sommes. L'intrus est donc admis dans le cercle.
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